Quentin Pacher : « Ça l'a presque fait ! »

Quentin Pacher a passé 154 des 158,5 kilomètres de la 2e étape du Tour de l'Ain (2.1) en tête. Parti avec Jean-Lou Paiani (Roubaix-Lille Métropole) et Jérôme Gilbert (Wanty-Groupe Gobert), il a manqué quatre kilomètres, au coureur de l'équipe de France licencié à l'AVC Aix-en-Provence, pour s'imposer à Saint-Vulbas. Elu plus combatif du jour, l'Aquitain a répondu aux questions de DirectVelo;com en descendant du podium.
 
DirectVelo : Avais-tu prévu de t'échapper sur cette 2e étape ?
Quentin Pacher : S'échapper faisait partie des consignes. Nous sommes là pour faire la course, pour animer les étapes. Nous devons être des acteurs, pas de simples spectateurs. Hier (mercredi), il y avait beaucoup de vent donc ce n'était pas forcément évidement, ni utile, de sortir. L'échappée a été revue assez tôt. Aujourd'hui, j'étais déterminé à faire la course. Je me doutais que ça allait faire comme hier. Nous n'étions que trois dans l'échappée, j'aurais préféré qu'on soit plus nombreux. Ça l'a presque fait ! Il manque quatre kilomètres, ce n'est pas grand chose. Les routes du final n'étaient pas propices à une échappée solitaire. 
 
Pourquoi as-tu attaqué à 20 kilomètres de l'arrivée ?
Je suis parti dans une bosse. Ça faisait un moment que le Belge (Jérôme Gilbert) ne relayait quasiment plus. Je sentais également que Jean-Lou (Paiani) était  un peu dans le dur. Je me suis dit que seul, au moins, je ne me poserai plus de questions et que j'allais donner tout ce qu'il me restait. A 10 kilomètres de la ligne, j'avais presque une minute d'avance...
 
As-tu cru à la victoire à ce moment-là ?
Pendant toute la journée, quand j'ai vu qu'on avait jamais pris de plus de cinq minutes, je n'y croyais pas trop. Nous avons joué un peu avec le peloton. Je me suis dit pourquoi pas à 15 kilomètres de la ligne, avec une avance de 1'30''. Mais les routes n'étaient pas à mon avantage. Et il y avait également un petit vent de face qui m'a fini à petit feu. 
 
UN COUREUR OFFENSIF
 
Que retiens-tu de cette journée ?
C'était plaisant. Il y avait beaucoup de public au bord des routes. Et puis c'est sympa de passer la journée à l'avant sur une course de ce niveau-là. J'espère remettre ça avant la fin du Tour de l'Ain. Le général va se jouer sur l'étape demain. Je pense qu'on va protéger Pierre-Roger Latour. Et la dernière étape sera ouverte, propice aux échappées.
 
C'est ta première sélection de la saison en Equipe de France... 
J'ai couru toute l'année après une sélection. J'arrive en Equipe de France pour ce Tour de l'Ain. J'ai à cœur de prouver que j'ai ma place, que je suis un coureur offensif. 
 
Le but est de te faire remarquer par une équipe professionnelle ?
Je ne veux pas juste me faire voir, je veux montrer que j'ai le niveau. J'espère qu'il y aura des contacts à la clé. 

Crédit photo : Maxime Segers - Directvelo.com
 

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