Tour de l'Ain - Et. 2 : Les réactions

Gianni Meersman (Omega Pharma-Quick.Step) a remporté au sprint massif la 2e étape du Tour de l'Ain (2.1), disputée sur 158,5 kilomètres entre Bourg-en-Bresse et Saint-Vulbas. Le Belge a devancé le Français Romain Feillu (Bretagne-Séché Environnement) et le Colombien Leonardo Duque (Colombia). Gianni Meersman consolide ainsi son maillot jaune de leader du classement général. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.

Gianni Meersman (Omega Pharma-Quick Step)
Vainqueur et maillot jaune
« L'équipe a fait un super boulot. J'étais un peu déçu après hier car j'avais les jambes mais j'ai lancé un peu trop tôt. Aujourd'hui, je voulais vraiment gagner. Dans des finales techniques, je suis toujours bien. Ce sont les meilleurs coureurs à l'avant. Par contre, quand ce sont des grands routes, c'est parfois un peu de la chance. Maintenant, ça s'est bien passé. Cavendish a passé le dernier virage parfaitement en tête. Avec Alaphilippe dans la roue puis moi. J'ai vu le panneau des 200 mètres puis j'ai lancé directement. Je ne sentais personne revenir mais j'étais concentré sur la ligne. Je regardais juste ma roue avant mais comme je ne voyais personne ni à gauche, ni à droite, j'étais assez sûr de moi. Parfois, 150 mètres peuvent être longs ! Certes, je prends dix secondes de bonifs, mais je ne sais pas à quel point c'est dur demain. On va voir. Mon but au départ était de remporter une étape. Après trois jours, j'en ai deux. Je suis super content. Je ne sais pas si je passerai le col de Menthières. Je ne me sens pas mal, donc on verra. Pas de stress. En tous cas, j'essayerai. »

Romain Feillu (Bretagne-Séché Environnement)
2e
« Meersman était très bien emmené. Moi, au virage, j'étais en sixième ou en septième position. C'était indiqué 300 mètres de la ligne et il n'y en avait que 200. J'essaye de revenir au plus vite mais... il me bat d'une petite roue. S'il y a cinq mètres de plus, je pense que c'était bon. Le final était sinueux mais pas trop dangereux. Il fallait être bien placé avant, ça a bagarré très fort les trois ou quatre derniers kilomètres. Deuxième, je suis content, c'est déjà une belle place. Ca m'est arrivé de gagner de peu, aujourd'hui, je perds de peu. C'est le jeu. Maintenant, je veux épauler les copains. Mes ambitions personnelles se situaient ces deux jours. J'ai loupé le coche avec le vent de face le premier jour. C'était un sprint difficile à négocier, beaucoup plus dangereux qu'aujourd'hui. C'est clair que j'aurais espéré mieux. C'est une course de reprise, mais pour beaucoup d'autres coureurs aussi. Je ne vais pas dire que j'aurais signé pour une place sur le podium, mais c'est déjà une petite consolation. Je voudrais prendre ma revanche à Chateauroux-Classique de l'Indre ou à Plouay. Avant, il y a le Tour du Limousin, mais ce sera un peu difficile. Il y a deux étapes avec une arrivée pour sprinteurs, mais ce qu'il y a avant sera un peu plus compliqué. »

Julian Alaphilippe (Omega Pharma-Quick Step)
4e et maillot blanc
« Je connaissais l'arrivée, qui était la même que celle d'une étape du Tour de l'Avenir l'an dernier où j'avais terminé à la troisième place. C'était assez dangereux avec un virage à 300 mètres de la ligne. Mark Cavendish a lancé avant le virage. J'ai pris le relais ensuite jusqu'à 200 mètres, et Gianni a fait son effort. Tout va bien pour nous, je suis très heureux. Nous allons continuer de jouer les étapes jusqu'à samedi. Pour le général, on verra... Rigoberto (Uran) est en reprise, on ne sait pas encore comment il se sent. »

Raymond Kreder (Garmin-Sharp)
7e
« Il m'a manqué un homme pour me positionner. A un kilomètre et demi de l'arrivée, j'étais seul. Puis j'ai du rouler seul et prendre le vent. J'ai lancé trop tard, j'étais déjà mort. J'aurais bien voulu prendre la roue de Gianni Meersman, mais il y en avait déjà cinq ou six. J'ai essayé mais ma chance était passée dans le dernier virage. Il fallait être dans les cinq premiers, et j'étais septième. J'ai raté ma chance aujourd'hui. Mes jambes étaient pourtant bonnes. Mais quand tu es seul, c'est difficile de rester à l'avant. J'ai gaspillé des forces qui m'ont manquées à la fin. Dès demain, je veux assister au mieux mes équipiers. Puis samedi, je verrai comment sont mes jambes. J'essayerai de m'accrocher le plus longtemps possible puis on verra. Après ce Tour de l'Ain, j'irai à la Vattenfall Cyclassic puis à Plouay. »

Jérôme Gilbert (Wanty-Groupe Gobert)
Dans l'échappée
« C'était un peu limite. Nous sommes partis dès le kilomètre zéro et nous avons été repris à huit bornes de l'arrivée. Il ne nous a pas manqué grand chose mais bon... On a joué, on a perdu. Même si j'ai un peu fait le mort sur la fin en me disant : "On ne sait jamais, ça peut aller au bout". Mais quand des équipes comme Omega Pharma-Quick Step ou Garmin-Sharp gèrent la course, ce n'est pas facile de résister. A cette période-ci de la saison, c'est toujours important de se montrer. Comme beaucoup de coureurs, je suis en fin de contrat. Il faut un peu montrer de bonne volonté. Les consignes étaient de ne pas aller dans l'échappée, mais bon, quand on est sans contrat, il faut se bouger. Je suis ouvert à toutes les propositions, mais signer dans la même équipe serait une belle option. Demain, ce sera un peu difficile, mais je pourrais peut-être encore me montrer le dernier jour si les jambes répondent bien. »

Propos recueillis par Nicolas Gachet et Maxime Segers.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com

 

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