Sylvain Lopez veut monter en DN1

Sylvain Lopez vient de signer son 4e succès de la saison à Notre-Dame-de-Monts en Vendée. En début de saison le sociétaire du POC Côte de Lumière avait déjà remporté une manche des Plages vendéennes (notre photo). A bientôt 25 ans, le coureur souhaite explorer le haut-niveau et tenter sa chance en DN1 comme il l'explique à DirectVelo.com.

- DirectVelo : Pourquoi souhaites-tu intégrer la DN1 ?
Après cette bonne saison j'ai revu mes ambitions à la hausse. Je suis attiré par le haut niveau et je serai très heureux de pouvoir évoluer dans une équipe DN1. Ce serait un aboutissement de pouvoir évoluer dans ce type de catégorie durant les prochaines saisons.
A 24 ans je suis encore « tout neuf » dans le milieu, loin d’être saturé par des années de pratique intensive. Ce n'est que ma 2ème saison élite sur un vélo je sens que je n’ai pas « fait le tour » de la discipline en tant que coureur et je suis prêt à vivre ce projet à fond.

« UN RÔLE DE LANCEUR OU DE FINISSEUR »

-Quel genre d'équipe souhaiterais-tu intégrer ?
Je n’ai pas encore fait mon choix d’équipe pour la prochaine saison, je suis ouvert et curieux même si certaines m’attirent davantage que d'autres. Je pense pouvoir assumer un rôle de lanceur ou de finisseur dans un groupe. C'est un rôle important dans une équipe, dans le milieu professionnel comme de plus en plus en amateur on vois bien que les coureurs rapides sont très importants pour aller chercher des résultats.

- Tu as gagné dès le début de saison aux Plages Vendéennes, comment as-tu géré la suite de la saison ?
J'ai beaucoup roulé tout l'hiver pour arriver sur les premières échéances avec la meilleure condition physique possible. Mon objectif principal sur ce début de saison était les Plages Vendéennes mais aussi la Vallée de la Loire sur mes routes d’entraînement. Je viens échouer à la deuxième place mais cela reste un bon résultat compte tenu des forces en présence ce jour-là.
Le calendrier de course de mon équipe m'a amené à courir sur les classiques bretonnes puis sur des courses à étapes comme le Tour des Mauges, le Tour de la Manche ou encore les Boucles du Printemps. Après un bon début de saison j'ai été un peu plus en retrait les mois suivants. Après être bien revenu dans l'allure au Tour des Mauges (victoire d'étape NDLR) une petite blessure au genou m'a empêché de m'exprimer sur le Tour de la Manche et les Boucles du Printemps ou j'ai été contraint à l'abandon à deux reprises.

-Et depuis ?
Cela n'a pas été facile de retrouver le rythme mais je me suis préparé pour le régional, un autre de mes objectifs, en vue d'une participation à mon premier championnat de France amateur. Après un bon résultat au régional (3ème) le France à été très compliqué. Physiquement dans un jour sans, cela n'a pas été très bon pour moi. Mais j'en garderai un bon souvenir avec l’équipe des Pays de la Loire et cela restera pour moi une bonne expérience pour les années futurs.

« JE PEUX RIVALISER AVEC LES PLUS RAPIDES »

- Tu n'étais pas à la finale de la DN3. Pourquoi ?
Avec Guillaume Garnier mon directeur sportif nous nous sommes concertés. J’étais prêt à faire partie de l'équipe même si le parcours ne me convenait pas vraiment. Il a préféré composer une équipe sans moi et me laisser « carte blanche » pour le challenge de la Côte Vendéenne. Il m’a fait confiance et je le remercie pour cela.
C'est aussi important pour le club et les sponsors de bien figurer sur ce type de compétition. De mon côté je suis très satisfait d’avoir gagné à Notre Dame de Monts et le classement général. C'est dommage pour l’équipe qui ne marque pas de point sur la dernière manche DN3. C’était un choix qui aurait pu fonctionner sur les deux tableaux.
Toutefois, on termine 7ème sur 33 équipes ce qui reste une belle performance pour le club.


- Dans quel domaine penses-tu avoir progressé cette saison ?
Le sprint sans aucun doute. Cela fait plus d'un an que je travaille dans ce sens. J'ai vu cette année que je pouvais rivaliser avec les coureurs les plus rapides du peloton même si les arrivées au sprint sont rares. J'ai beaucoup appris au sein de mon équipe mais je pense que j'ai encore des choses à apprendre pour progresser. Je connais mes points forts mais aussi mes points faibles. Étant perfectionniste je pense que l’on peut toujours chercher à s’améliorer.

ENTRAÎNEMENTS NOCTURNES

- Tes études en master « entraînement sportif » t'ont elles laissé du temps pour t'entraîner ?
Oui contrairement à la licence obtenue en 2013, le master m’a laissé davantage de temps. Ce n’est pas toujours simple de gérer son emploi du temps avec les courses à étapes et les périodes d’examen. Durant certaines périodes, je me suis entraîné de nuit jusqu'à plus de 21h après les cours pour pouvoir concilier vie d’étudiant et sport. Néanmoins, lorsque les résultats sont là, la satisfaction en devient encore plus grande. Le cyclisme est un sport exigeant, la persévérance et le sérieux sont des qualités qui permettent de progresser et d'exploiter le meilleur de soi-même.

- Quels sont tes objectifs pour la fin de saison ?
Après une bonne coupure le mois dernier j'ai préparé la fin de saison ou j'aimerais pourquoi pas remporter un autre succès en élite nationale. Il reste quelques belles courses en septembre avec notamment le Trophée Loire-Atlantique, Jard les Herbiers ou encore les 2 jours de Machecoul. Je vais également m’aligner comme depuis deux saisons sur certains contre-la-montre dont celui des Achards organisé par mon club, à la fin du mois de septembre. Même si je ne suis pas un pur spécialiste de cette discipline, j’apprécie l'effort solitaire et mes qualités de rouleur/sprinter me permettent d’être dans l'allure. Cela permet de terminer la saison sur quelque chose de différent.

 

Crédit photo : Freddy Guérin - DirectVelo.com
 

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