Après deux manches, le CC Périgueux Dordogne occupe la tête de la Coupe de France DN3. A la veille de la finale, le Grand Prix de la Tomate à Marmande (Lot-et-Garonne), le directeur sportif Christian Soubes répond aux questions de DirectVelo.com.

DirectVelo : Le CC Périgueux Dordogne est-il prêt pour la finale de la Coupe de France DN3 ?
Christian Soubes : L'équipe est concernée par ce rendez-vous. L'objectif est d'être Champion de France. Le côté financier et savoir si on peut monter en DN2 en fin de saison, c'est encore autre chose. Mais pour envisager cette possibilité, il faut déjà être au rendez-vous sportivement. Il vaut mieux avant cette dernière manche avoir 55 points d'avance que de retard. Nous ne serons pas au départ la fleur au fusil... Il y a belle lurette que le CC Périgueux Dordogne n'a pas eu une si grosse équipe. Ces deux dernières années, nous sommes arrivés en tête de notre zone. Et sur la finale, les compteurs étaient remis à zéro. Nous avions une bonne équipe mais le jour J, nous passions à côté. Cette saison, nous avons terminé à la première place lors de la première manche. Sur la deuxième, ça a été plus difficile car une partie de l'équipe était au Tour de Gironde. Je veux y croire pour les coureurs. Nos adversaires sont les trois clubs qui nous suivent : EC Felletin-Ussel (à 55 points), Creuse Oxygène (à 69 points) et le Team Pays de Dinan (à 93 points). Puis il y a des "motards" qui seront là pour gagner la course. Je pense à Loïc Herbreteau (CC Marmande 47), qui sera à domicile. Et il sait préparer un objectif.

« CE N'EST PAS A NOUS D'ATTAQUER »

Avez-vous pu préparer ce rendez-vous ?
Il n'y a pas eu de préparation. Il a fallu s'adapter aux annulations de courses par exemple. Puis il y a des épreuves en Aquitaine où il faut être au départ. Les coureurs ont fait plusieurs nocturnes, ce n'est pas la meilleure préparation d'aller se coucher à deux heures du matin. Kévin (Soubes) a eu moins de temps libre pour courir. En embauchant très tôt, il ne peut pas se permettre d'aller courir des nocturnes. Il souhaite avoir un temps complet prochainement à la SNCF, et privilégie donc logiquement son travail.

Est-ce un avantage de courir cette dernière manche dans votre région ?
Excepté Arnaud (Labbe), les autres coureurs ont déjà disputé l'épreuve. Arnaud a été consciencieux. Il est allé reconnaître le parcours cette semaine. Nous connaissons bien cette course. Il faut être costaud pour s'imposer ! Logiquement, ce n'est pas à nous d'attaquer. C'est plutôt à nos poursuivants de le faire. Et il faudra voir à ce moment-là si on peut répliquer. Nous avons des éléments pour répondre. Comme je l'ai dit, ils sont tous concernés. Etre Champion de France DN3 est la plus belle chose qui puisse leur arriver cette année. Nous avons eu une frayeur dimanche dernier à Biran, avec une chute d'Arnaud (Labbe). Il était bien courbaturé en début de semaine, et a été chez l'osthéo. Il a dû lever le pied.

« CA SERAIT UNE CONSECRATION »

Que représenterait un titre de Champion de France DN3 ?
Ça serait une consécration... La mayonnaise a bien pris. Nous avons différents types de coureurs. Arnaud a été professionnel très longtemps, Jean Mespoulède a sa personnalité, Vivien Brisse a surtout brillé jusqu'à présent sur la piste... Concernant Yohan et Kévin, c'est bien sûr particulier d'en parler car j'ai aussi le rôle du papa. Ça serait mérité pour eux également. Yohan bosse à côté et on peut toujours compter sur lui.

Le club a-t-il les moyens financiers de monter en DN2 ?
Je ne m'en occupe pas, c'est le rôle du président. Passer en DN2, c'est un emploi à temps plein et une hausse du budget de 35 000 euros. Est-ce que la ville de Périgueux et le conseil général de Dordogne vont suivre ? Car on sait que ça dépendra des collectivités. Des sponsors privés qui nous donneront 500 euros supplémentaires, on en aura mais on n'atteindra pas les 35 000 euros... Et nous savons que la tendance est à la réduction des budgets. Mais ils le font pour le rugby...

Crédit Photo : Guy Dagot - www.sudgironde-cyclisme.net