Kévin Rinaldi a apporté de nouvelles méthodes

Directeur sportif au sein de l’équipe Orange, Kévin Rinaldi est arrivé en Guadeloupe dans le cadre de ses études, comme il l’expliquait en janvier 2013 à DirectVelo. L’ancien coureur du VC La Pomme Marseille, qui a apporté son expérience sur l’île, a répondu aux questions de DirectVelo.com entre deux étapes du Tour de Guadeloupe (2.2).

DirectVelo : Comment s’est passée ton intégration en Guadeloupe ?
Kévin Rinaldi : Plutôt bien. C’est le club d’Orange qui m’avait demandé de venir, donc logiquement j’ai été bien accueilli par l’équipe. Mais même les clubs et les coureurs locaux m’ont bien intégré. J’ai apprécié le fait qu’ils n’aient pas eu de préjugés à mon sujet, que ce soit en négatif ou en positif. En Guadeloupe, le cyclisme est reconnu. La vie sur l’île est appréciable car il y a beaucoup de choses à faire. En plus les coureurs du club d’Orange ont été rapidement partisans de mes méthodes. Alors, forcément, je me sens bien ici.

Justement, qu’est-ce que tu as apporté de nouveau ?
Je ne vais pas dire que j’ai apporté de la rigueur au niveau de l’entraînement car les Guadeloupéens en avaient déjà, mais j’ai essayé d’amener de nouvelles choses. J’ai appris à mes coureurs à tenir un cahier d’entraînement, à avoir un suivi très régulier avec un entraîneur. J’ai aussi tenté de leur inculquer l’importance de la récupération, en les emmenant chez un kiné, en leurs faisant prendre des bains chauds et des bains froids. Durant les stages, j’essaye de leurs apprendre à bien manger également.

« IL EST NECESSAIRE QUE LES GUADELOUPEENS AILLENT EN METROPOLE »

Tu as aussi apporté des capteurs de puissance.
Exactement. Peu de coureurs utilisaient des capteurs de puissance en Guadeloupe. J’ai voulu développer ce point avec mes coureurs afin d’optimiser les entraînements. Je trouve qu’en général, ce nouveau matériel leur permet de bien progresser ! Comparé aux équipes de Division Nationale 1 ou Division Nationale 2, on a un budget restreint. Mais on arrive tout de même à avoir une première approche intéressante.

Que peuvent faire les coureurs Guadeloupéens pour davantage progresser ?
Ce n’est pas le potentiel qu’il manque ici. C’est dommage que certains jeunes passent entre les mailles. A mon avis il est nécessaire pour eux de partir en métropole. Il faut qu’ils aillent se confronter aux coureurs européens, à un autre cyclisme, où le niveau est plus élevé qu’en Guadeloupe. J’ai essayé de créer des ententes avec des clubs de métropole afin que certains de mes coureurs puissent avoir une double appartenance. Ce n’est pas encore défini, mais j’espère bien que des Juniors du club d’Orange vont pouvoir aller en France métropolitaine pour faire des stages.

Comptes-tu rester encore longtemps pour apporter ton expertise ?
J’ai eu la chance de pouvoir venir pour effectuer mon doctorat en STAPS. Logiquement, il me reste deux ans, c’est-à-dire une saison et demie. Pour la suite, je verrai les opportunités qui s’offriront à moi. J’espère avoir des propositions !

Crédit Photo : Thomas Djezzane – DirectVelo.com
 

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