Taramarcaz : « Déjà tourné vers le cyclo-cross »

Suisse, 26 ans, cyclo-cross. Ces trois mots clefs évoqueront aux connaisseurs le nom de Julien Taramarcaz. Le Valaisan a choisi depuis le premier janvier de se produire sous les couleurs de la formation belge Kwadro-Stannah afin de se consacrer pleinement au cyclo-cross. Une équipe grâce à laquelle il a pu participer au Tour de Liège et au Tour du Brabant Flamand, deux épreuves où il s'est montré régulièrement à l'avant. Il a même porté le maillot jaune lors de l'épreuve brabançonne dont il terminera finalement sixième. Et depuis mercredi, il est aligné sur le Tour de Namur. L'occasion pour DirectVelo.be de rencontrer l'ancien Champion de Suisse de cyclo-cross.

« J'ai regardé les étapes les unes après les autres et je constate que c'est un parcours assez casse-pattes. Ce ne sont jamais de longues bosses, mais c'est quand même toute la journée monter et descendre. C'est un peu un mélange entre les étapes du Tour de Liège et du Tour du Brabant Flamand. C'est globalement pour puncheurs sauf une étape qui semble plus difficile avec quelques bosses un peu plus longues. Mais ça reste quelque chose d'abordable pour moi.
L'arrivée en haut de la citadelle est mythique, mais ce n'est pas non plus une bosse insurmontable. Je connais bien le final de la montée puisqu'on la fait lors du cyclo-cross de Namur. C'est un beau final, mais je ne pense pas que ce sera là que va se jouer le classement général. Il faudra vraiment être attentif du début à la fin.

« PAS D'AMBITION PARTICULIERE »

J'ai observé une semaine assez tranquille entre le Brabant Flamand et ici. Je reprends les courses après près de dix jours sans compétition. Je ne me suis pas fixé d'ambition particulière pour ce Tour. Hier, lors de la deuxième étape, j'ai suivi Jimmy Janssens quand il a attaqué à une dizaine de kilomètres de l'arrivée. On a fait quelques kilomètres à deux puis nous avons été rejoints par six coureurs. Ensuite, j'ai roulé à bloc pour Marcel Meisen dans la finale. J'étais fatigué donc je n'ai pas vraiment pu faire mon sprint. Je pensais que Marcel pouvait gagner car je l'ai tiré jusqu'à 100 mètres de la ligne. C'est un peu dommage, mais c'est comme ça.

« NOTRE FORCE, NOTRE COLLECTIF »

J'ai vu quelques coureurs dangereux. Notamment chez Team 3M avec Jimmy Janssens. Après, chez Vastgoedservice, ils ont des coureurs capables de viser des étapes voire le général (Sander Cordeel est maillot jaune, NDLR). Les équipes continentales sont en général toujours plus dangereuses que les équipes de club. Mais il y a aussi l'équipe des Etats-Unis avec deux bons jeunes coureurs de chez BMC : Alexey Vermeulen et Tyler Williams. Sinon, Lotto-Belisol U23 et les équipes réserves des équipes WorldTour restent de bonnes équipes. N'oublions pas non plus Dimitri Claeys. Après, ce sont toujours les mêmes coureurs tant au Vlaams Brabant qu'à Liège. Chez Kwadro-Stannah, notre force, c'est notre collectif. Avec Laurens Sweeck qui marche toujours bien et Marcel Meisen qui peut être fort pour certaines arrivée. Il n'a plus couru depuis le Tour de Liège car il était malade.

« LE COMPTE A REBOURS TOURNE VITE »

Après le Tour de Namur, j'observerai cinq jours de repos complet. Il reste cinq semaines avant la première compétition de cyclo-cross. J'ai dejà commencé la préparation avec la musculation et la course à pieds pour déjà me mettre dans le bain. Avec l'équipe, nous aurons encore deux à trois stages en week-end. Nous ferons trois ou quatre jours de stage en intercalant une course sur route. Puis nous irons nous préparer à Valkenburg sur le parcours de la première Coupe du Monde. Nous y ferons du travail spécifique. Pour nous, le Tour de Namur est la dernière course importante sur la route. On se tourne déjà gentiment vers la préparation du cyclo-cross. Je suis un peu partagé car je sors d'une bonne course sur route au Vlaams Brabant. Je pense que la forme est bonne mais le compte à rebours tourne vite avant le début de la saison de cyclo-cross. Je veux surtout ne pas me blesser et faire un bon Tour pour pouvoir directement tourner la page sur la saison de cyclo-cross.

« LE NIVEAU DES MEILLEURS RESTE TRES HAUT »

Je vois quand même une grosse différence niveau entre les courses que j'ai pu faire l'an dernier chez BMC en tant que stagiaire et les courses que je dispute cette année en Belgique même si le niveau des meilleurs coureurs est très haut. Ce que je constate surtout, c'est une différence du point de vue de la densité du niveau. Chez les pros, il faut vraiment que ça roule à bloc avant qu'un coureur ne lâche. Ici, des coureurs sont déjà distancés assez rapidement. Après, pour se bagarrer pour la victoire, ça reste toujours difficile. Au Brabant Flamand, on était cinq à pouvoir jouer le classement général. Chez les pros, on aurait encore été une quarantaine. La route reste un élément important dans la préparation de la saison. Mais pour moi, le futur va vraiment rimer avec cyclo-cross. »

Crédit Photo : Maxime Segers - www.directvelo.be
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Julien TARAMARCAZ