Dimanche dernier, Marc Sarreau (Armée de Terre) a disputé sa première course avec la FDJ.fr à l'occasion de la Polynormande (Coupe de France-PMU). "Cela ne s’est pas forcément super bien passé. Je n’avais pas les bonnes sensations. Du coup, je n’ai vraiment pas pu faire une belle course et j’ai même dû bâcher avant l’arrivée", avoue-t-il pour DirectVelo.com. Désormais, le coureur de 21 ans fait cap sur le Tour de l’Ain (2.1) qui sera sa deuxième course avec la formation World Tour. "J’ai forcément hâte d’y être. Et puis étant donné que la Polynormande ne s’est pas déroulée comme je l’aurais voulu, j’ai encore plus d’impatience à l’idée de montrer ce que je peux vraiment faire. Je ne veux pas rester sur un échec", concède celui qui a déjà gagné à cinq reprises cette année.

« SI JE DOIS FROTTER AVEC CAVENDISH, JE LE FERAI »

"Il y aura surement des étapes pour les sprinters où j’essaierai de faire au mieux. Mais j’ai également conscience qu’il y aura des étapes pour grimpeurs, très difficiles, où j’aurai pour rôle de protéger nos leaders en les emmenant le plus loin possible". Pour sa première course par étapes chez les pros cette année, Marc Sarreau sera bien entouré puisqu’il fera équipe avec Thibaut Pinot, Kenny Elissonde ou encore Arthur Vichot, des coureurs qui ont déjà tous gagnés sur des épreuves World Tour. "C’est sûr que ce sera une belle expérience. Ça va me faire bizarre de rouler avec ces grands noms. Un mec comme Thibaut Pinot a fait la fierté de tout le monde en juillet en terminant troisième du Tour de France. Et maintenant, je vais être là pour l’accompagner et l’aider sur le Tour de l’Ain. Ce sont des coureurs de talent et il sera très plaisant de courir à leurs côtés", ajoute le deuxième du GP Souvenir Jean-Masse en Coupe de France DN1. "Après, il ne s’agit pas de se mettre trop de stress non plus. Je n’ai pas à faire de complexe pendant la course. Si jamais j’ai à frotter avec Mark Cavendish, je le ferai. Je dois me dire que c’est un coureur comme un autre, même si encore une fois, ce sera bizarre d’être à côté de lui car que je porte le maillot FDJ.fr ou non, je ne me considère pas comme un vrai professionnel".

« CONVAINCU QU’IL Y A MOYEN DE FAIRE DE BEAUX RESULTATS »

Conscient d’avoir encore beaucoup à apprendre, Marc Sarreau ne manque pas pour autant d’ambitions. "Je vais essayer de faire ce que je sais faire, et ce que l’on me demande. Je me doute bien que je ne vais pas jouer le général avec les meilleurs. Je ne m’attends même pas à pouvoir suivre le groupe des costauds lorsque ce sera la grosse bagarre. Mais sur certaines étapes, il peut y avoir moyen de faire de beaux résultats, j’en suis convaincu", explique le leader du Challenge DirectVelo Espoirs, qui devra ensuite attendre le 17 septembre et le Grand Prix de Wallonie pour reporter le maillot de la FDJ.fr. "Sur le papier, ce Tour de l’Ain n’est quand même pas la course qui me convient le mieux, je le sais. Mais ça n’empêche pas se battre. Cela me permettra surtout de mettre un pied dedans. Je m’attends à ce que ça roule comme sur chacune des courses pros de la saison, donc différemment de ce que j’ai connu jusqu’à aujourd’hui". Quoi qu’il en soit, ce Tour de l’Ain devrait marquer une nouvelle étape dans la carrière de Marc Sarreau, pour qui tout est allé très vite. "Si l’on m’avait dit ça il y a un an, je ne l’aurais pas cru. Il ne faut pas oublier qu’en 2011, j’étais encore en deuxième catégorie ! Et là, je vais me retrouver dans un peloton avec certains des meilleurs mondiaux." 

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