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A 21 ans, Derk-Abel Beckeringh (Croford Cycling Team) est l’un des coureurs néerlandais les plus prometteurs de sa génération. 10e de Liège-Bastogne-Liège Espoirs, très régulier depuis le début de saison – en particulier sur les routes françaises –, le stagiaire de la Rabobank Development Team s’apprête à vivre une période importante puisqu’il va disputer le Tour de l’Ain aux côtés des pros avant de prendre part, sans doute, à son deuxième Tour de l’Avenir puis au Championnat du Monde Espoirs à Ponferrada. Le Néerlandais fait le point pour DirectVelo.com.

DirectVelo : Comment vas-tu depuis ta victoire d’étape sur le Tour de Franche-Comté ?
Derk-Abel Beckeringh : Je me sentais vraiment en super forme sur le Tour de Franche-Comté. Je comptais bien surfer sur ce bon résultat les semaines suivantes. Et j’avais effectivement les bonnes pattes, mais j’ai souvent manqué de chance. Je pense notamment au Tour du Beaujolais (mi-juin). Sur la 1e étape, je suis arrivé pour la gagne avec Simon Zahner. Dans le dernier kilomètre, on a fait une petite erreur en suivant les motos à la dérivation. Il a fallu reprendre la bonne route… et j’ai perdu plus de temps que Zahner, qui a fait coup double. J’ai dû me contenter de la seconde place de l’étape et du général. Je pense également à La SportBreizh (4e et 10e d’étape). J’étais échappé le dernier jour mais j’ai été victime d’une crevaison. Sans oublier le Championnat des Pays-Bas sur route Espoirs. J’étais dans le bon groupe de six à l’avant, je pouvais jouer la gagne, mais j’ai été pris dans une chute (finalement 7e – victoire de Tim Kerkhof, NDLR). J’ai dû couper trois jours pour récupérer de cette chute. Puis j’ai repris petit à petit. Ensuite, je suis arrivé sur le Tour de Liège, là aussi avec des intentions. Je ne m’en sors pas trop mal, même s’il y avait possibilité de faire encore mieux (5e du classement général, NDLR). J’ai tout de même été régulier ces derniers mois et j’espère continuer sur cette lancée en août.  

« LE TOUR DE L’AIN AVEC RABOBANK, UN PREMIER GRAND RENDEZ-VOUS »

Cette régularité te permet aujourd’hui de décrocher un stage avec la Rabobank Development Team…

Oui, c’est la première fois que je suis stagiaire. J’espère que je vais beaucoup apprendre dans cette équipe, qui est une très belle équipe pour la formation. Mon programme pourrait être chargé en fin de saison. Je vais courir avec la Rabobank, la Croford et sans doute avec l’équipe nationale. Pour l’instant, je suis concentré sur le mois d’août. Ma prochaine course sera la Drielanden Omloop. Puis de grosses échéances arriveront ensuite.

De grosses échéances comme le Tour de l’Avenir ?
Normalement, je devrais y retourner en effet même si ce n’est pas encore fait à 100%. J’avais déjà participé au Tour de l’Avenir l’an dernier avec l’équipe nationale néerlandaise (25e). Avant ça, il y aura déjà un premier grand rendez-vous avec le Tour de l’Ain. L’objectif sera simplement de suivre les meilleurs le plus longtemps possible, et profiter le plus possible du fait d’être sur cette grande course, entouré de grands coureurs qui vont me faire progresser à coup sûr.

« IL Y AURA DES OPPORTUNITES SUR LE TOUR DE L’AVENIR »

Que pourrais-tu espérer de ce Tour de l’Avenir ?

L’an dernier, je m’étais plutôt bien débrouillé. Je me souviens que j’avais bien travaillé pour l’équipe tout au long de la semaine. J’avais même été dans le bon coup sur la 5e étape. Mais j’ai eu un incident au pire moment possible (il avait été victime d’une crevaison à trois kilomètres de l’arrivée alors qu’il était toujours dans le groupe de tête après une longue échappée - le jour où les frères Yates réalisaient finalement le doublé, NLDR). Logiquement, j’y retournerai donc avec des ambitions, et pourquoi pas l’envie de jouer une victoire d’étape. Il faudra essayer. Je sais que dans un bon jour, je peux faire quelque chose de beau. Je suis certain qu’il y aura des opportunités, il faudra les saisir.

Viendra alors le temps du Mondial…
Je l’espère ! C’est vrai que généralement, les coureurs qui font le Tour de l’Avenir et qui y font un résultat enchainent ensuite avec le Championnat du Monde. J’ai une grande chance d’y aller, mais encore une fois, ce n’est pas acté. Et puis, c’est dans deux mois ! Il y a le temps. Il sera également bientôt temps de penser à mon futur. J’aimerais pouvoir trouver une équipe importante pour l’année prochaine. Je ne pense pas forcément passer professionnel dès 2015, mais simplement franchir un nouveau cap, découvrir de nouvelles choses, à un niveau un peu plus élevé qu’avec Croford. Une équipe du niveau de la Rabobank Development, ce serait pas mal par exemple. Il sera important d’avoir le meilleur programme de course possible tout au long de la saison 2015, pour pouvoir encore progresser. J’ai eu quelques propositions récemment, je continue toujours d’y réfléchir.

Crédit Photo: Nicolas Mabyle - DirectVelo.com
 

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