En terminant troisième de la dernière étape du Tour de Wallonie, Jasper Stuyven a réussi à se mettre en évidence. "Je pensais lancer mon sprint un peu plus tôt, comme Yves Lampaert l’a fait", explique le coureur de Trek Factory pour www.directvelo.be. "J’en ai un peu gardé sous la pédale et un gars de chez Katusha s’est placé entre moi et Gianni Meersman. Sa chaine a sauté et ça a créé un trou. Ca devenait alors impossible de revenir. Une fois qu’il y a un trou, tout le monde est à fond et c’est impossible. J’aurais peut-être fait mieux en restant dans la roue de Gianni. On ne sait jamais, mais je pense que la troisième place était le maximum possible. Dans ces conditions, je n’aurais pas pu faire mieux", explique le néo-pro.

D’autant qu’il n’avait plus épinglé de dossard depuis fin juin. "C’est ma première course depuis le Championnat. J’ai pris une semaine de vacances puis j’ai recommencé à m’entrainer", raconte le vainqueur de la Vuelta ao Alentejo 2013. "J’ai été freiné par une chute à l’entrainement. Je n’ai pas pu m’entrainer en intensité. J’ai ressenti les premiers jours que j’avais un peu de retard. Maintenant, ça revient bien. Ce n’est pas toujours facile de revenir après une période sans course. Mais c’est important de se reposer. Certains ont plus faciles que d’autres de revenir à la compétition. Je n’ai pas pu m’entrainer en intensité à cause de ma chute, et ça se sent en compétition, où ça roule intensément."

LES MONDIAUX EN CAS DE BONNE VUELTA

"Je suis satisfait de mon Tour de Wallonie. Ca allait de mieux en mieux jour après jour", résume Stuyven. "Nous avons aussi pu remporter une étape avec l’équipe. C’est bon. Mais hier (lisez mardi), je n’ai pas trop aimé la pluie. Je ne me sentais pas à l’aise. Je suis donc content que ça se soit si bien passé sur cette étape si difficile", ajoute le Louvaniste. "Samedi, je disputerai la Classica San Sebastian, puis normalement la Vuelta. Entre les deux, je pars en stage en Espagne pour être au départ de mon premier Grand Tour. Je voudrais surtout rallier l’arrivée finale. C’est mon ambition. Et peut-être me montrer quelques fois."

Au vu du parcours, on pourrait peut-être imaginer la présence de Jasper Stuyven au départ des Championnats du Monde à Ponferrada, en septembre prochain. "Je n’ai aucune idée pour les Mondiaux. On ne sait jamais si je roule une bonne Vuelta", précise le garçon de 22 ans. "Mais quand on regarde le parcours, il faut trouver neuf gars au top. Et je n’en fais pas encore partie. On ne sait jamais. Mais ce n’est pas mon objectif. Si je roule une bonne Vuelta et que j’en sors assez frais, je serai de toute façon en forme. Ce sera à Carlo Bomans de décider si je suis fort assez ou non."

LA VICTOIRE N’EST PAS NECESSAIRE

Après une demi-saison, on peut déjà tirer un bilan des premiers mois au plus haut niveau. "Je suis content de ma première saison chez les pros", reconnait Jasper. "En début de saison, j’ai pu me montrer. J’ai aussi roulé un beau Championnat de Belgique. J’espère à nouveau me mettre en évidence à la Vuelta." Quatrième d’étape au Tour de Californie, septième du prologue du Tour du Luxembourg, sixième du Championnat de Belgique et troisième hier au TRW. La victoire se rapproche pour l’ancien Champion du Monde Juniors. "Une victoire est toujours belle, mais ce n’est pas non plus obligatoire." Une première saison qui laisse peut-être entrevoir quelques piges en tant que leader pour Stuyven ? "Du calme ! Nous avons encore Cancellara dans l’équipe, il ne faut pas en attendre de trop !", conclut le jeune professionnel.

Crédit photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com