Edouard Lauber, la balade et le piolet

Finalement, Edouard Lauber s'est libéré. L'Alsacien du CC Etupes disputera ce mercredi la 1ère étape du Tour Alsace, entre Colmar et Sélestat. "Mon plus beau moment dans l'année", dit-il. Fidèle à l'épreuve depuis 2007, lauréat d'une étape en 2012, il n'était pas assuré d'être au départ cette année. En mai, après son succès dans le Circuit de Saône-et-Loire, il déclarait à DirectVelo.com : "Comme je suis nouveau venu dans mon entreprise, je ne peux pas prendre de congé sans solde (lire ici)."
 
Or, le coureur venu de Sewen, au pied du Ballon d'Alsace, a réussi à poser cinq jours de vacances, pour courir. Mardi après-midi, il a terminé sa journée de travail d'ingénieur à Mulhouse et foncé à Sausheim pour disputer le contre-la-montre par équipes (au classement non-officiel, le CC Etupes termine 18e, à 14'' du Team Joker).
 
"Pour la suite de l'épreuve, je vais travailler pour mes leaders, Guillaume Martin dans les bosses et Hugo Hofstetter en vue des sprints, explique Edouard Lauber. Quant à moi, j'espère prendre une échappée."
 
C'est cet esprit combatif qui lui avait permis de s'imposer à Colmar voilà deux ans, sous les couleurs du Team Rémy Meder Haguenau (lire ici). Son directeur sportif actuel, Jérôme Gannat, n'exclut pas la récidive : "Edouard est imprévisible, capable de passer une journée extraordinaire comme de flancher. Le parcours du Tour Alsace cette année, très difficile, pourrait lui permettre de se glisser dans une échappée. Mais pour cela, il faudra qu'il courre à l'avant du peloton."
 
Le grimpeur alsacien, 25 ans, reste prudent dans la communication de ses objectifs. Chez lui, c'est une habitude. "Je suis un peu fatigué en ce moment, dit-il. Je n'ai pas pu me préparer comme je l'aurais voulu." Edouard Lauber hésite. Lueur d'optimisme : "C'est parfois quand tu es un peu cramé que tu cours le plus juste !"
 
Jusqu'à l'arrivée de dimanche, le régional s'apprête quoi qu'il en soit à vivre quelques moments de bonheur, sur des routes qu'il connaît à la perfection et qu'il imagine noyées dans la pluie et dans le brouillard. L'étape-reine de samedi l'inspire, qui empruntera le Platzerwasel et le Markstein (Grand Ballon). "Très dur... Faudra carrément planter le piolet", s'enthousiasme Lauber le « vacancier ».

Crédit Photo : Aurélie Tscheiller - Photographies cyclistes
 

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