Romain Guillemois : « Gérer au mieux ces périodes-là »

Après un début de saison où il avait participé à plusieurs longues courses par étapes au Gabon ou en Malaisie, Romain Guillemois a beaucoup moins couru ces trois derniers mois. Depuis le Tour de Romandie, le coureur d’Europcar ne compte même que six jours de compétition. Pour DirectVelo.com, il explique comment il a géré cette période sans courir, et nous parle de ce qui l’attend en cette fin d’année. 

« C’est un peu difficile de savoir où j’en suis et d’avoir des repères sur ma condition physique actuellement puisque je n’ai pas été au cœur du peloton depuis pas mal de temps. Je n’ai pas couru depuis le Championnat de France. Et puis au mois de mai déjà, je n’avais pas énormément couru. Il faut dire que j’avais eu un gros début de saison, et que j’avais attaqué très tôt (sur la Tropicale Amissa Bongo - le 13 janvier, NDLR). Les directeurs sportifs de l’équipe ont donc jugés plus prudent d’alléger un peu mon programme à la fin du printemps. Ils savent que j’aurai largement le temps de courir d’ici la fin de saison, d’autant que nous sommes en World Tour cette année et que nous aurons beaucoup de courses jusqu’à la mi-octobre. Ils préfèrent privilégier ma fraicheur. Après, pour ce qui est de juillet, je m’y attendais depuis longtemps. C’est classique de ne pas pouvoir courir lorsque l’on n’est pas sur le Tour de France. On fait avec.

« CASSER LA ROUTINE »

J’ai essayé de gérer au mieux cette période-là, sans enfiler le moindre dossard. Je n’avais jamais connu d’aussi longue période sans courir en amateurs. Il a donc fallu changer de stratégie. J’ai d’abord décidé de faire une petite coupure après le Championnat de France. Ensuite, je suis parti en Ardèche et dans le Vaucluse pour une quinzaine de jours, histoire de casser la routine. Je voulais m’aérer un peu l’esprit, découvrir de nouveaux circuits d’entrainement également. Je me suis baladé dans les Cévennes, et du côté du Ventoux, c’était sympa. Et puis, quelques jours de vacances ne font jamais de mal. Ensuite, je suis rentré à Bordeaux. J’ai essayé de faire un peu de foncier, histoire d’être opérationnel pour ma reprise sur la Polynormande. Contrairement à d’autres peut-être, je ne suis pas fâché avec l’entrainement (sourires). Je monte quand même avec plaisir sur le vélo. Il suffit simplement d’être patient, et de faire passer le temps d’ici aux prochaines compétitions. Je n’ai pas d’habitudes particulières à l’entrainement. Je ne suis pas fou des sorties en gros groupe, mais j’aime bien rouler avec deux ou trois amis. Je vais souvent m’entrainer avec des gars comme Julien Morice, Morgan Lamoisson ou Thomas Boudat. Sans oublier mon coloc Vivien Brisse. Avant, je roulais pas mal avec Jérôme Cousin mais il a déménagé.

« CONFRONTER MES RESULTATS DE 2013 ET 2014 »

J’ai beaucoup travaillé, en espérant que cela porte ses fruits entre août et octobre. Après la Polynormande, je vais enchainer avec le Tour de l’Ain, puis le Tour du Limousin, la Châteauroux-Classic de l’Indre et peut-être le Grand Prix de Plouay. Ce beau programme va me permettre de bien remettre en route. Je suis impatient de reprendre. J’espère que j’aurai la condition. Maintenant, je n’ai pas d’objectifs en particulier, je n’ai pas coché telle ou telle course. Par contre, il sera sympa de recourir des courses que j’ai déjà faites en toute fin de saison. Je pense au Tour du Doubs ou au Tour de Vendée, sans oublier le Tour de l’Ain même, que j’avais fait en 2013 (89e, NDLR). Si j’ai tant hâte de refaire ces courses-là, c’est aussi parce que j’aurai l’occasion de confronter mes résultats et mes performances de 2013 avec celles de 2014. Là, j’aurai un vrai moyen de voir si j’ai progressé. Je sens déjà que j’ai progressé à l’entrainement, mais le seul vrai baromètre, c’est la compétition. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Romain GUILLEMOIS