Tour de Liège - Et. 2 : Les réactions

Alors que nous nous trouvions dans les vingt derniers kilomètres de course, la police a décidé de neutraliser cette deuxième étape à cause d'un manque de signaleurs sur le circuit local. Après une demie-heure d'arrêt, les commissaires ont tout simplement décidé d'annuler l'étape. "Sur décision de l’escorte de police, la course a été neutralisée consécutivement au manque de signaleurs sur le circuit local. Etant donné l’impossibilité de reprendre le départ, le collège des commissaires a décidé d’annuler l’étape", a-t-on déclaré dans le communiqué de l'épreuve. Retrouvez ci-dessous les réactions à l'issue de cette journée particulière.

Mathieu Van der Poel (BKCP-Powerplus)
Leader du classement général
« D’un moment à l’autre, la course s’est arrêtée. Finalement, mes équipiers ont roulé pour rien. Les hommes de tête avaient encore une minute d’avance et je voyais que ça ne rentrait pas. Donc j’avais prévu d’attaquer dans la bosse vers l’arrivée à l’avant dernier passage. En étant avec quelques hommes, on aurait peut-être pu rentrer sur les échappés. Après, je ne sais pas dire si on aurait opéré la jonction et que j’aurais gardé mon maillot. Perdre le maillot n’aurait pas spécialement été un désavantage. J’aurais eu l’opportunité de le récupéré plus tard, l’étape de vendredi. Ici, la pression est sur mes épaules. C’est pas évident de rouler avec le maillot jaune.
Mon équipe est forte, mais rentrer avec cinq hommes qui roulent, face à dix coureurs en tête, ce n’est pas possible. Ce n’est pas facile de contrôler. La dernière étape sera la plus difficile. Il y aura de forts pourcentages, ça permettra de faire la différence. »

Christophe Brandt (Manager Wallonie-Bruxelles et Color Code-Biowanze)
« Je ne maitrise pas tous les paramètres, mais c’est dommage d’avoir une course qui arrive jusqu’aux circuits locaux puis qui doit s’arrêter. C’est la situation la plus facile à gérer, avec des postes de signaleurs fixes ! C’est incroyable de ne pas savoir trouver quelques signaleurs pour mettre sur le circuit local. C’est décevant de la part de l’organisation. Parfois, il faut savoir demander de l’aide. Se retrouver le jour même face à une situation pareille, je ne peux pas comprendre.
C’est surtout dommage pour les jeunes. Une étape qui leur passe sous le nez. C’est le sport qui est perdant. On prépare l’équipe pour le Tour. On paye cinq jours l’hôtel, ça coute pas mal d’argent et on se retrouve dans une situation où il n’y a pas course. C’est 1000€ dépensés pour rien. Les coureurs se préparent à une étape, on les briefe pour faire un résultat, puis après 110 kilomètres, on les arrête. »

Ludovic Robeet (Color Code-Biowanze)
Echappé
« On s’est fait arrêter par les commissaires puis le peloton est revenu. L’ambiance était un peu tendue et les coureurs devenaient nerveux. C’est un fait de course, c’est vraiment pas idéal. Je vais continuer à me montrer dans les prochains jours. Aujourd’hui, c’était un peu rouler pour rien. »

Jean-Albert Carnevali (Vérandas Willems)
Echappé
« On se demande si ça vaut encore la peine de prendre le départ demain pour faire une course sans classement ! Ils auraient peut-être pu faire la course les sept derniers kilomètres, enlever un tour. Faire un classement au moins ! Ca aurait été bien de mettre des écarts car je ne sais pas si ça serait rentré. On nous a arrêté. D’abord, on nous dit qu’on va faire les sept derniers kilomètres, puis au final, il n’y a rien eu du tout. Les coureurs de l’échappée râlaient vraiment !
On va discuter avec un peu de recul ce soir. On va bien voir. Des efforts inutiles ? Sur des routes étroites comme ici, c’est dur pour tout le monde. »

Propos recueillis par Maxime Segers.

Crédit Photo : www.directvelo.be

 

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