Marc Sarreau : « Toujours à la quête d’un gros résultat »

Cinquième du Championnat de France, Marc Sarreau est très régulier depuis le début de saison - en témoigne sa quatrième place actuelle au Challenge DirectVélo (deuxième Espoirs) -. Pour autant, le pensionnaire de l’Armée de Terre ne se dit pas pleinement satisfait de sa première moitié de saison. A 21 ans, le futur stagiaire de la FDJ.fr espère passer professionnel l’an prochain, et s’est mis en tête d’en claquer une grosse d’ici la fin de saison, histoire de marquer les esprits. C’est ce qu’il explique à DirectVelo.com.

DirectVélo : Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour toi actuellement…
Marc Sarreau : C’est vrai que j’ai plutôt de bons résultats en ce moment (6e de la Ronde de l’Oise, victoire d’étape au Tour Nivernais Morvan et 5e du Championnat de France, NDLR) mais il me manque la grosse victoire qui change tout. C’est toujours agréable d’être régulier, d’aller chercher des places d’honneur plusieurs jours de suite comme sur la Ronde de l’Oise (trois Top 4) mais ce serait mieux de décrocher une victoire qui marque le coup. Le problème, c’est que ça me bloque un peu. Je ne suis pas libéré en course. J’aborde les courses différemment qu’avant. Je me mets un peu plus de pression.

« J’ESPERE AVOIR MA CHANCE EN SUISSE »

Cette grosse victoire, ça aurait pu être le Championnat de France dimanche dernier ?

Une place d’honneur reste anecdotique sur cette course. Je n’ai pas de médailles. Or on ne retient que le maillot. Une victoire aurait tout changé, oui. Mais c’était seulement mon deuxième Championnat. Je l’ai vécu aux avant-postes, avec la pression de la course. Je n’avais pas de jambes exceptionnelles et je suis tombé dès le premier tour. Quand Yann est ressorti dans le final avec Mainard, on lui a fait une totale confiance. Moi, je suis resté vigilant dans les derniers kilomètres. On ne sait jamais ce qui aurait pu arriver. J’espère que ce ne sera que partie remise pour le Championnat d’Europe. J’ai appris ma sélection au soir du Championnat de France. Tout ça est un peu rapide. Là, on est en stage pour deux-trois jours. J’espère que j’aurais ma chance en Suisse. Je sais que Thomas Boudat est très rapide. On verra comment se passe la course mais j’espère faire un bon résultat. Encore une fois, je pense avoir besoin d’une grosse performance pour décrocher un contrat professionnel l’an prochain.

On sent que tu as quand même passé un cap depuis ton arrivée à l’Armée de Terre cet hiver...
C’est grâce à l’équipe ! Je n’ai plus le même calendrier que les années précédentes. Je suis toujours accompagné de capitaines qui tiennent la route. Yann Guyot, Benoît Sinner, Romain Combaud... j’apprends tous les jours à leurs côtés. Avant, je n’avais jamais à défendre de maillot de leader. Maintenant oui. Je suis toujours là pour durcir les courses ou pour essayer de gagner. Ça change un coureur. Je prends de la caisse, j’apprends bien plus. Et j’espère que j’apprendrais encore plus avec la FDJ.fr.

« UN PEU COMME DANS UN REVE »

Comment as-tu été contacté par la FDJ.fr ?

L’année dernière déjà, Yvon Madiot s’était intéressé à mon profil. Il avait eu quelques résultats que j’avais faits. Ensuite, j’ai pu participer à un stage avec huit autres coureurs, amateurs ou d’équipes continentales. On a fait des tests qui ont permis de sortir certains éléments. Ça leur a plu ! Ils ont donc décidé de me faire confiance. Ça me fait vraiment plaisir. Je vais faire mes premiers tours de roue avec les grands, ce sera bizarre ! C’est un peu comme dans un rêve. Mais en même temps, c’était un objectif de début de saison d’être stagiaire pro cet été.

Après la démonstration collective de la FDJ.fr sur le Championnat de France, tu sais où tu mets les pieds…
Ça peut rajouter une petite pression supplémentaire. C’est une équipe qui a pris une autre dimension récemment, une des meilleures équipes du monde. On a vu sur le Championnat de France qu’ils maîtrisaient parfaitement leur sujet. Ils ont de bons leaders, des équipiers sérieux, une équipe soudée. Mais je trouve que ça donne encore plus envie de bien faire le boulot. Il y aura une ligne à tenir.

T’imagines-tu passer pro à la fin de la saison ?
J’espère vraiment passer ! J’ai fait une bonne saison. Mais je relativise. Pour l’instant, ce stage c’est comme si je n’avais rien. Je ne suis pas plus avancé avec la FDJ. Et je n’ai pas d’autres contacts sérieux pour le moment. Je ne suis pas non plus sur le point de signer avec la FDJ. C’est vraiment le flou. Je ne sais rien pour l’année prochaine. D’où ce besoin du gros résultat pour être sûr de passer, que ce soit à la FDJ ou ailleurs. Maintenant, j’ai un peu d’espoir, comme tous les coureurs. La FDJ me plaît vraiment. J’aime la dynamique dans laquelle se trouve cette équipe. Ça me plairait de concrétiser le petit travail qu’on a déjà fait ensemble par un contrat de néo-pro chez eux.

Crédit Photo : Camille Nicol
 

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