Nacer Bouhanni : « Arnaud était plus fort que moi »

Champion de France 2012 et une nouvelle fois candidat à un titre au Futuroscope, Nacer Bouhanni a cette fois-ci dû se contenter d’une deuxième place derrière… son coéquipier Arnaud Démare, qu’il avait battu à Saint-Amand-les-Eaux il y a deux ans. Très déçu, "dans un mauvais jour", Nacer Bouhanni reste malgré tout bon joueur et admet la supériorité d’Arnaud Démare aujourd’hui.

« L’équipe a fait un superbe travail pour Arnaud (Démare) et moi. Durant toute la course et jusqu’au sprint, ils ont roulé en notre faveur. Dans les derniers kilomètres, il y avait Anthony Roux, Mickaël Delage, Arnaud et moi. Mais personnellement, je n’avais pas de sensations exceptionnelles. J’étais beaucoup moins bien que la semaine dernière.  Dans le sprint, j’ai calé. Je suis remonté un petit peu jusqu’au pédalier, mais je ne pouvais pas remonter plus. Arnaud était plus fort que moi aujourd’hui. C’est comme ça, il faut l’admettre. Il y aura d’autres sprints.

« J'AI MANQUE DE FORCE »

Le problème n’était pas moral. Je suis cycliste professionnel, je m’entraine tous les jours. Les à-côtés, je m’en contre-fiche. Je me concentre simplement sur ce que j’ai à faire. Il y a des jours où l’on se sent plus fort que d’autres. Lors de la Route du Sud, je me sentais très fort, dans une forme incroyable. J’étais même peut-être plus fort qu’au Giro. Mais voilà, encore une fois aujourd’hui je n’ai jamais eu de sensations extraordinaires. Je pensais que ça allait se débloquer dans le final mais j’ai manqué de force dans les 200 derniers mètres.

« MENTALEMENT, J'ETAIS PRET »

Je ne vais pas trouver d’excuses, à dire que c’est parce qu’on parle de moi dans la presse que ça n’a pas fonctionné aujourd’hui. Physiquement, ça n’allait pas mais mentalement j’étais prêt. Et puis un sprint reste un sprint. J’ai déjà gagné des sprints en étant qu’à 80% de mon potentiel. On espère toujours. C’est une grosse déception, je ne vais pas m’en cacher. Quand je sprint, c’est pour gagner. On fait premier et deuxième avec Arnaud ; pour l’équipe c’est superbe. Mais moi personnellement je suis déçu. On s’est quand même félicité à l’arrivée. Je vais surement débrancher un petit peu maintenant. Cette saison j’ai beaucoup couru. Le Giro a été extrêmement difficile, les conditions météorologiques aussi, avec des cols à 2800m d’altitude, la neige… Ca a peut-être laissé des traces aussi.

« 95% DE CHANCE QUE JE QUITTE LA FDJ »

Je m’étais quand même bien reposé en vue de ce Championnat de France. Maintenant, je vais me concentrer pour faire une belle fin de saison. Mon programme est en discussion. J’en ai parlé rapidement avec Martial Gayant. Je devrais reprendre à l’Eneco Tour. Ensuite, selon le parcours pourquoi ne pas faire la Vuelta. Ou alors les classiques comme le Grand Prix de Plouay, Paris-Bruxelles… Dans tous les cas, ce qui me motive le plus ; ce sont les courses World Tour. C’est pour ça qu’outre l’Eneco Tour, si le parcours de la Vuelta s’y prête, je serai partant pour y aller. Il y a 95% de chance que je quitte la FDJ, mais je n’ai encore rien signé à l’heure actuelle. Je suis en pourparlers avec Cofidis et une équipe étrangère. Je prendrai ma décision dans les prochaines semaines. A l’arrivée aujourd’hui, Marc Madiot m’a dit qu’il était fier de m’avoir eu dans l’équipe, peu importe ce qu’il se passera à l’avenir. Qu’Arnaud et moi étions deux grands champions ».  

Crédit Photo : www.directvelo.com
 

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