Championnat de France - CLM Amateur : Les réactions

Romain Bacon (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin) a remporté ce jeudi, au Futuroscope (Vienne), le Championnat de France Amateur du contre-la-montre. Il a devancé Julien Morice (Vendée U) et Julien Loubet (Midi-Pyrénées). Romain Bacon devient ainsi le premier vainqueur de l'histoire. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.
 
Romain Bacon (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin)
Champion de France Amateur du contre-la-montre
« J'ai essayé de partir vite pour décourager les autres coureurs. Mais j'avais un peu de retard aux deux intermédiaires. Dans le final, j'avais David Le Lay (BIC 2000) en point de mire, ça a été une très bonne chose pour moi. Je gardais espoir pour le titre. L'attente a été longue à mon arrivée. Je n'avais pas les temps intermédiaires de Sébastien Fournet-Fayard et Bruno Armirail. 
Le titre était mon seul objectif aujourd'hui. C'était le gros objectif de ma saison. Je suis satisfait de cette réaction rapide, quelques mois après être revenu chez les amateurs. Je montre que je suis encore là. Ce n'est pas une revanche, je n'en veux pas à BigMat et Stéphane Javalet. Ils m'avaient refait signer un contrat lorsque j'ai eu des soucis physiques. Je m'étais beaucoup entraîné pour ce contre-la-montre. J'ai presque tout le temps rouler avec le vélo de chrono. Mais je n'avais pas fait de derrière scooter, j'ai eu peur de le regretter. J'espère avoir la possibilité de retourner chez les professionnels mais dans un autre rôle. Je ne suis pas fait pour être dans une équipe où j'ai plusieurs casquettes. Je pense que je serai mieux dans un rôle d'équipier à faire le "sale boulot". Ce titre est différent de celui acquis en Juniors en 2008. A l'époque, même si c'est toujours le cas aujourd'hui, mon but était de passer chez les professionnels. Je suis content d'offrir ce titre à mon club. Je passe deux jours dans la même chambre que Régis Auclair (NDLR, directeur sportif). J'espère qu'il n'aura pas du mal à dormir (sourires). »
 
Julien Morice (Vendée U)
2e 
« Ce contre-la-montre est un objectif depuis cet hiver, je n'avais pas de référence sur une telle distance car l'an dernier j'avais abandonné après 18 km suite à une chute. C'était la première fois qu'il y avait un titre amateur, ça donne encore plus de motivation. Nous savions qu'il y avait quelque chose à aller chercher contrairement aux autres années. Je m'étais bien préparé pour les différents contre-la-montre par équipes que nous avons eu sur les manches de Coupe de France. Après le Tour d'Eure-et-Loire, j'ai fait beaucoup de séances individuelles. 
Au départ, les sensations étaient moyennes. 
J'avais sept secondes d'avance au second intermédiaire. Il n'y a que trois secondes d'écart à l'arrivée... Je suis battu à la régulière. Ça ne sert à rien de se dire que j'aurais pu gagner si j'étais passé plus vite à un ou deux endroits. Romain (Bacon) peut dire la même chose. Je ne suis pas un coureur qui lève souvent les bras, je ne suis pas un super grimpeur ni un gros sprinter. On peut même dire que je sprinte comme un fer à repasser (sourires). Puis nous avons un gros calendrier, avec de nombreuses épreuves de classe 2. C'est ma 5e saison au Vendée U. J'ai désormais un rôle de capitaine de route avec des coureurs comme Jérémy Cornu et Romain Cardis. »
 
Julien Loubet (Midi-Pyrénées)
3e
« Je ne suis pas un spécialiste de l’effort solitaire. En plus, le circuit n’était pas forcément adapté à mes qualités. Maintenant, on croit forcément toujours en ses chances. Je n’avais pas vraiment de références dans l’exercice cette année, mais je me savais en bonne forme depuis le début de saison. Je me suis dit qu’il était bien de faire ce chrono pour avoir un repère. Je pensais à la victoire sans pour autant m’obliger à gagner. Je serai mieux sur la course en ligne même si tactiquement il est plus difficile d’y manœuvrer. En plus, c’est très tactique chez les amateurs. On va éviter de se faire piéger comme c'était le cas l’an passé.
L’objectif est de repasser à l’échelon au-dessus, mais je n’ai pas vraiment de regrets quant à mes années professionnels. Les pros, cela m’a permis d’évoluer physiquement. Je suis passé très jeune. Peut-être pas avec une maturité suffisante. Maintenant, j’arrive peut-être un peu tard, à maturité mentale. On voit que c’est très important dans ce sport ou il faut concilier physique et mental. Je suis presque mieux que chez les pros il y a quelques années. Le niveau amateur est très élevé. Cela augmente tous les ans. On voit que dans la nouvelle génération, des jeunes arrivent à gagner de suite chez les pros. Moi, j’essaye simplement d’être régulier depuis le début de la saison. Pour l’an prochain, j’ai quelques contacts mais rien d’abouti. Mais on sait la difficulté que c’est de repasser pro. C’est un défi pour moi d’essayer de repasser. »

Crédit Photo : www.directvelo.com
 

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