Clément Chevrier : « Que cette course en tête »

Après son périple de l’autre côté de l’Atlantique, Clément Chevrier a eu un mois pour se préparer à l’un des rendez-vous les plus importants de sa saison 2014, le Tour des Pays de Savoie (2.2), course sur laquelle il a déjà eu l’occasion de briller par le passé et qu’il disputera avec l’Equipe de France. "Je viens forcément sur cette course avec de hautes ambitions. J’ai fait ce qu’il fallait pour arriver en bonne condition mais maintenant, il faudra voir ce qu’il se passe en course. Plein d’autres gars peuvent gagner ici", relativise le grimpeur de la Bissell Development Team. Annoncé comme l’un des grands favoris à la victoire finale, Clément Chevrier fait le point pour www.directvelo.com juste avant le départ de l’épreuve ce jeudi, à Saint-Michel-de-Maurienne.

« Cela fait près d’un mois maintenant que je suis rentré des Etats-Unis. J’ai passé les quinze premiers jours à la maison, avec quelques critériums notamment du côté d’Amiens ou de Calais. Ensuite, je suis parti en Savoie durant une bonne dizaine de jours, afin de me préparer pour le Tour des Pays de Savoie, une course très importante. Je voulais repérer les étapes, même si je connais déjà très bien ces routes. J’ai également eu l’occasion de me faire plaisir sur une très belle cyclo-sportive (Vainqueur de la Time Megève-Mont Blanc, NDLR). J’aime l’ambiance et l’esprit qu’il y a sur ces événements. Et puis, c’était un bon entraînement.

« L’EQUIPE DE FRANCE SERA TRES FORTE »

Depuis quelques semaines, je n’ai vraiment que ce Tour des Pays de Savoie en tête. Je suis pressé de me remettre dans le rythme de la compétition. Il faut dire que ça fait un bon mois que je n’ai pas couru. Le fait d’emmener l’Equipe de France et de porter ce maillot tricolore est toujours une fierté. Depuis que je suis gamin, cela a toujours été un rêve. C’est avec grand plaisir que je vais retrouver ce maillot sur les routes de Savoie que je connais si bien. Je pense que l’équipe sera très forte cette année. Je connais très bien Loïc Chetout et il a vraiment fait un gros début de saison. Jérémy Maison est un très bon grimpeur. D’autres sont plus jeunes mais ils ont eu l’occasion de faire de très grosses performances en Juniors. Je pense que la course d’équipe sera très importante même si le parcours est très difficile. Maintenant, on ne peut pas se permettre d’assumer le poids de la course tout seul. L’an passé, j’avais gagné la dernière étape grâce à l’équipe. Ça va encore jouer ce week-end, c’est clair.

« JE NE ME CONSIDERE PAS COMME LEADER DE L’EQUIPE »

J’ai peur que toute la course repose sur nous, ce qui serait du reste complètement ridicule. Il ne faut pas que les autres équipes comptent sur nous pour assumer seuls le poids de la course, et encore moins le premier jour ! Il y a plein d’autres gars qui peuvent gagner ici. Je pense entre autres au vainqueur sortant Yoann Barbas, ou au Russe (Alexander) Foliforov qui a fait quelques numéros sur la Ronde de l’Isard mais aussi au Val d’Aoste l’an passé. Pour ce qui est de mon rôle de « leader » en Equipe de France, personnellement je ne le vois pas comme ça. Je sais qu’en Equipe de France, il est très rare de tout miser sur un seul coureur. On verra au fil des jours mais je pense sincèrement que chacun aura sa carte à jouer dans l’équipe. Je ne me considère pas comme leader. Evidemment, je viens sur cette course avec de hautes ambitions, pour essayer de gagner le général. Mais je ne pense pas qu’il y ait de pression à se mettre du type - c’est la gagne ou rien du tout - car il peut se passer plein de choses. Le niveau de l’épreuve sera très élevé. Il y aura des arrivées en altitude pratiquement tous les jours (trois). Et puis il y a cette nouveauté, le contre-la-montre (9,5 kilomètres à Châtel, NDLR).

« JE SAIS QUE JE SUIS ATTENDU »

Je connais les routes par cœur, grâce aux entraînements, aux stages avec le Chambéry CF, et puis aux différents Tour du Val d’Aoste ou Tour de l’Avenir. Cela peut être un petit avantage. En tout cas, je sais à quoi m’attendre. C’est un luxe que j’ai, bien sûr. Mais encore une fois, c’est sur le terrain que tout se décidera. Je pense que ça va batailler très fort dès la première journée, comme l’an passé. On aura déjà une idée des forces en présence après la 1ère étape, même si le général sera très loin d’être joué. La récupération va beaucoup jouer au fil des étapes. Certains coureurs seront présents le premier jour puis vont disparaître. A l’inverse, d’autres risquent de monter en puissance. Au final, il y aura forcément de gros écarts au classement général, comme toujours. J’ai conscience de devoir être au rendez-vous dès le premier jour. Il va falloir être dans le coup de suite, et il ne s’agira pas de se dire - je vais monter en pression - en voulant jouer le général. Avoir terminé deuxième du général l’an passé (respectivement 5e, 8e, 5e et 1er d’étapes, NDLR) est un autre avantage mais d’un autre côté, je sais que je suis attendu. Mes adversaires attendent que je réponde présent et je n’aime pas trop ça. Autre petit désavantage, celui de ne pas avoir couru depuis un mois, et de ne pas avoir eu l’occasion de me confronter à mes futurs adversaires cette saison, en étant aux Etats-Unis. Avec tout cela, j’ai du mal à me projeter sur un éventuel résultat. »

Crédit Photo : DR
 

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