L'an dernier, à la même époque, Benoît Sinner avait déjà cueilli six bouquets. Cette année son compteur est bloqué à un seul depuis sa victoire dans la première manche de la Coupe de France, le Souvenir Jean-Masse. "Je ne peux pas avoir toujours de la réussite. Mais j'aime aussi faire gagner les équipiers, participer aux victoires collectives, explique-t-il. Au Tour de Bretagne, j'ai mis mes ambitions de côté pour rouler pour défendre le maillot de leader de Yann Guyot."

L'ancien Champion d'Europe espoirs est le capitaine de route de l'équipe de l'Armée de Terre. "Je suis le lien entre le directeur sportif et les coureurs", souligne-t-il.

Pour deux de ses équipiers, il est même leur entraîneur : Dany Maffeïs et Romain Le Roux. "Dany avait un gros manque de confiance en lui. Depuis qu'on travaille ensemble, il s'intègre mieux à l'équipe", constate le coureur de bientôt 30 ans. 

 

Comme tous les ans, Benoît Sinner a connu une baisse de régime fin mars. "J'ai essayé beaucoup de choses, je m'applique tous les ans en avril, j'ai essayé de savoir si ça venait des allergies, mais rien n'y fait, ça ne marche pas. Et ça revient ensuite", déclare-t-il à www.directvelo.com. 

Mais depuis le Tour de Bretagne ça va mieux pour le vainqueur du Challenge DirectVélo 2013. Il vient d'aligner les 2e places, notamment au championnat interrégional. Cette fin de semaine, il est sur la Coupe de France au Tour d'Eure-et-Loir pour tenter de réduire l'écart sur le Vendée U. "Le contre-la-montre par équipes leur sera favorable." Dans cette spécialité, la 2e place de l'Armée de Terre aux Boucles de la Marne satisfait Benoît Sinner. "Nous n'étions pas favoris mais nous avons bien travaillé. Cela nous a permis de perdre le minimum de points. Nous verrons dimanche si nous avons progressé."

Avant dimanche, il mise sur l'étape de samedi dans le Perche pour que des coureurs de l'Armée de Terre creusent des écarts avant ce contre-la-montre par équipe.

 

Ce Tour d'Eure-et-Loir est aussi un chainon de la préparation pour le Championnat de France. "Dans la tête, la préparation a déjà commencé", reconnaît Benoît Sinner. Mais cette manche de Coupe de France a aussi modifié sa préparation habituelle pour le rendez-vous tricolore. "D'habitude à cette époque je fais un stage en montagne. L'an dernier j'avais accompagné Yoann Barbas en reconnaissance des étapes du Tour des Pays de Savoie", rappelle-t-il. Ce week-end, il devra se contenter des hauteurs des collines du Perche.

Crédit Photo : Thomas Maheux - thomasmaheux.tumblr.com