Jayson Rousseau a pris « une gifle » en 2013

En inscrivant lundi son nom au palmarès du Grand Prix de Luneray, Jayson Rousseau (Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys) a confirmé sa bonne forme actuelle. Mais cette septième victoire cette saison prend une tout autre dimension puisque c'est son premier succès en Elite Nationale. A juste titre, il savourait ce bouquet d'autant plus que la course ne se présentait pas sous les meilleurs auspices pour lui malgré un circuit à sa convenance. "Je reviens tout juste de Guadeloupe et cela fait une semaine que je suis malade. Je n'arrive pas à dormir", confiait-il à l'arrivée.

Gabarit d'athlète (1,92 m pour 86 kg), le sociétaire du club de DN2 a su masquer ses douleurs pour suivre les meilleurs jusqu'au bout. Rien ne fut facile pour l'ancien coureur de l'Armée de Terre en difficulté dans la dernière montée de la côte de Brachy. Mais il a trouvé les ressources nécessaires pour s'accrocher et garder le contact avec le groupe de tête. Profitant du travail collectif des Rouennais, il s'est fait oublier pour surgir au bon moment et damer le pion au sprint à Cyrille Patoux et Jérémy Leveau.

Mais il tenait avant tout à associer à sa réussite son leader Samuel Plouhinec. Il détaille : "Il a fait un train d'enfer pour ramener le groupe sur les trois échappés (Patoux, Lalouette et Mesnil), sortis dans le dernier tour et finalement repris à 500 mètres du but. Sans son travail, je n'aurais pas gagné. Quand on est rentré, j'étais confiant en mes possibilités. Je savais que j'étais le plus rapide et que la course se conclurait sur un sprint long. Il ne fallait pas sortir du dernier virage en tête. J'ai donc laissé Alexis Carlin (qui lançait Leveau) négocier en tête l'ultime virage et j'ai porté mon effort aux 200 mètres."

Espoir 2e année, Jayson Rousseau est en train de faire oublier une saison 2013 très compliquée sous les couleurs de l'Armée de Terre. "J'avais tout pour réussir et j'ai été trop sûr de moi. J'ai pris mon arrivée chez les Espoirs à la légère. J'ai pris douze kilos en un hiver et je n'ai commencé la saison qu'avec 1500 km stage compris", confie-t-il à www.directvelo.com. L'ancien Junior prometteur reconnaît s'être laissé aller et confie avoir "pris une gifle." Et précise : "J'ai vu que je n'arrivais même plus à accrocher le peloton. Et quand l'hiver est un échec, il est généralement très dur de se reprendre en pleine saison."

Formé à l'école de la piste, l'ancien Vice-Champion de France Cadet et Junior de l'américaine a pris le temps de se projeter dans l'avenir. "C'est important de montrer que je ne gagne pas seulement en Guadeloupe. Maintenant, je vais penser au Championnat de France mais aussi au Tour de Guadeloupe. Il est trop montagneux pour moi. C'est pourquoi il faut que je fonde un peu et que j'arrête les gâteaux !", sourit le récent Champion de Guadeloupe Espoir.

Crédit Photo : Patrice Meunier
 

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