Maxime Renault : « Je me sentais aussi impliqué »

Cet hiver, Maxime Renault a souffert d’une tendinite tenace qui a retardé ses débuts chez BigMat Auber 93. Diminué, sa préparation fut alors tronquée et il en ressent aujourd’hui les conséquences. A court de forme depuis sa reprise début mars, il n’a pas encore retrouvé ses jambes qui lui avaient permises de gagner des belles épreuves du calendrier amateur. Le coureur de 24 ans sait qu’il lui reste encore du travail mais il aborde ce week-end breton de Coupe de France-PMU confiant en espérant pouvoir "se montrer", chose qu’il n’a pas été capable de réaliser jusqu’alors. 
Le Normand revient pour www.directvelo.com sur ses premiers mois compliqués en tant que néo-professionnel.
 
« Depuis mi-mars, je ressens presque plus aucune douleur provoquée par la tendinite. Je peux donc rouler normalement et faire des séances d’entraînement convenables, c’est déjà un point positif. J’avais repris la compétition sur le Circuit des Plages Vendéennes mais trois semaines après mon retour, la douleur est de nouveau apparue. C’était au Grand Prix de Lillers, j’ai de suite stoppé au bout de 50 kilomètres mon effort et abandonné, il ne fallait pas insister. J’ai opéré un arrêt complet d’une semaine. Avant cela, j’avais également participé à la Drôme Classic avec l’équipe le 1er mars. Le rythme était très soutenu, je n’étais vraiment pas bien du fait d’un manque à la fois d’entraînement et de jours de course aussi. Je savais très bien que je n’allais pas faire des miracles, les dirigeants de BigMat-Auber 93 en avaient également conscience. D’autant que ça a borduré d’entrée de jeu, je n’avais aucune force pour aller très loin.
 
« DU MAL A ME PLACER »
 
Avec l’équipe, j’ai effectué une dizaine de course. Ma première course par étapes fut les 4 jours de Dunkerque. Je n’étais pas trop mal mais j’ai eu des difficultés à finir l’épreuve. J’étais vraiment à court d’entraînement, ce n’est pas évident. Ensuite, j’ai enchaîné avec le Tour de Picardie, je n’étais pas au mieux. Chez les pros, l’allure est très rapide, beaucoup plus que chez les amateurs et quand on n’est pas en grande condition on ne tient pas longtemps dans les roues. J’avais vraiment du mal à me placer. C’est là qu’on se rend compte que lorsqu’on fait un mauvais hiver ce n’est pas simple d’être bien sur les courses.
 
« DEPUIS PARIS-ARRAS, CA REVIENT BIEN »
 
Depuis une semaine et le Paris-Arras Tour je sens que ça revient bien. J’ai franchi un nouveau palier. Certes au contre-la-montre par équipes j’ai été distancé mais sur la 2e étape j’étais encore présent dans le final pour replacer Yannis Yssaad et Alo Jakin. Sur la 3e étape, j’ai roulé 70 km à l’avant du peloton pour revenir sur les échappés, j’ai réussi à le faire et ça met vraiment en confiance pour la suite.
Le fait que Pierre (Gouault son coéquipier, originaire de la Manche comme lui) habite près de chez moi, ça m’a aussi aidé mentalement. Je m’entraînais avec lui pendant la fin de ma convalescence, je ne me sentais pas seul. Il me faisait les résumés des courses donc je me sentais aussi impliqué.
Même si je ne suis pas encore capable de faire des résultats, Stéphane Javalet ne met pas de pression. Il sait que ça va revenir, d’habitude je commence à être bien vers cette période-là d’ailleurs. J’espère être en forme sur le Championnat de France, il paraît qu’il y a des petites bosses. Après, je ne me fais pas d’illusions, le but sera avant tout de me montrer, je ne le remporterai pas.
 
« PARFAIRE MA CONDITION »
 
Ce week-end, je participe aux deux manches de Coupe de France-PMU en Bretagne. D’abord le Grand Prix de Plumelec samedi et les Boucles de l’Aulne dimanche. C’est l’idéal pour parfaire ma condition physique. Bon, la côte de Cadoudal ne m’a jamais trop réussi chez les amateurs lors de Manche-Atlantique. J’ai plus d’espoirs de faire quelque chose dimanche, sur une épreuve que j’ai déjà courue avec l’Equipe de France Espoirs. Ce seront deux courses importantes pour l’équipe comme nous sommes avant-dernier, il nous faut marquer des points et être au moins trois bien placés. Ensuite, il me restera de belles courses à faire cet été pour me montrer notamment le Tour de l'Ain et le Tour du Limousin. Le Limousin, il y a un beau parcours qui me correspond avec des bosses et de belles arrivées. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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