Axel Guilcher : « Il faut se réserver pour le final »

Axel Guilcher a signé son meilleur résultat de l'année avec sa 7e place sur le Grand Prix de Montamisé en Coupe de France DN2. Déjà sur Arbent-Bourg-Arbent et les Boucles Nationales de Printemps, il avait pointé le bout de son nez. Mais à Montamisé, le coureur de 20 ans s'est retrouvé dans le final en compagnie de coureurs expérimentés comme Julien Loubet et Samuel Plouhinec.
 
Pour lui, la grosse particularité des courses de Coupe de France c'est la façon de courir, bien différente des autres élites, en raison de la chasse aux points. "Les débuts de course sont souvent très nerveux et au bout d'une heure cela se calme pour laisser place à une course de marquage entre les grosses équipes, explique le coureur du VC Pays de Loudéac à www.directvelo.com. Avant d'ajouter : "En Coupe de France, il faut être là du début à la fin tout en sachant se réserver pour le final.
 
Le coureur de 20 ans a tout de suite pigé comment conduire sa course sur ces épreuves. "Pour ma première participation, à Arbent-Bourg-Arbent, je me suis classé 15e. J'ai vite compris que la première heure, ça ne servait à rien d'attaquer. Ensuite il faut faire attention car parfois un mouvement de 30 coureurs part et il faut réagir très vite."
 
Sur le GP de Montamisé, Axel Guilcher n'a pas tardé à réagir quand un groupe de costauds est sorti à moins de 40 km de l'arrivée. "Quand j'ai vu les coureurs présents dans ce groupe, partis dans la bosse la plus dure du circuit, j'ai décidé d'y aller. C'était dégagé, exposé au vent après le sommet. J'avais de bonnes sensations, je me suis dit que je pouvais boucher les 50 mètres."
Il a aussi vite fait l'inventaire des clients présents dans l'échappée. "Je me suis dit que c'était la bonne. Toucy et Blagnac étaient présent à l'avant, c'est ce qu'il fallait." Samuel Plouhinec et Julien Loubet poussaient leurs compagnons à rouler et le résultat s'est vite fait sentir : "Nous prenions du temps, chaque fois que l'ardoisier venait nous voir."
 
L'ancien sociétaire de l'UC Nantes Atlantique avait aussi intérêt à rouler. "Je voulais marquer un maximum de points pour mon équipe, comme les autres gars présents dans l'échappée", rappelle-t-il. Après Montamisé, le VC Pays de Loudéac se place 9e du classement général de la Coupe de France DN2.
 
Avant de boucher le trou de 50 mètres, sur l'échappée, Axel Guilcher s'était payé une première chasse après sa crevaison à mi-course. "J'ai mis un tour pour rentrer et ce ne m'a pas forcément avantagé en fin de course", précise-t-il. De plus, la distance, supérieure à 150 km, n'était pas dans ses habitudes. "Mais cela ne m'a pas dérangé. Je me suis entraîné dur après une saison blanche en 2013, pour retrouver ce niveau. Si on est fort et bien préparé, mentalement on sait que l'on sera là sur le final. J'ai vu que j'étais capable d'être présent sur 175 km, c'est rassurant."
 
Il espère faire fructifier cette forme et cette confiance. "J'espère lever les bras dans pas longtemps. La saison n'est pas finie et j'ai encore beaucoup de choses à prouver."
 
Crédit Photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com

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