Tour de Franche-Comté - Et. 2 : Les réactions

Le Néerlandais Derk-Abel Beckeringh (Croford Cycling Team) a remporté ce vendredi la 2e étape du Tour de Franche-Comté (Elite Nationale), disputée sur 151,2 kilomètres entre Saint-Claude et le Mont d'Or. Il a devancé Fabien Canal (Armée de Terre) et Julien Guay (Sojasun espoir-ACNC). Romain Combaud (Armée de Terre) conserve son maillot jaune de leader au classement général. Retrouvez ci-dessous les réactions recueilles par www.directvelo.com.
 
Derk-Abel Beckeringh (Croford Cycling Team)
Vainqueur de la 2e étape du Tour de Franche-Comté
« Après la première étape, j’avais dit à mes équipiers que je voulais et pouvais gagner cette 2e étape au Mont d’Or. Je savais que j’avais les qualités pour faire quelque chose de bien sur un final comme celui-ci. J’aime bien ce genre d’ascensions  très difficile. J’ai beaucoup de punch, de giclette. Je me sentais capable de faire la différence dans les derniers hectomètres avec un dernier ‘‘sprint’’ tout en puissance. Pour gagner une étape comme celle-ci, il faut tout mettre en œuvre pour préparer le scénario parfait. Et c’est ce que l’on a fait dans l’équipe. J’ai été protégé quand il le fait, et j’étais idéalement placé à l’entame de l’ascension finale. Je veux vraiment signaler que cette victoire est collective car personnellement, je n’ai eu qu’à terminer le travail. J’ai vraiment été très expressif à l’arrivée. J’étais si heureux d’avoir pu l’emporter, c’est une très grande satisfaction pour moi. Je veux vraiment en profiter un maximum.
J’ai essayé de gérer le dernier kilomètre du mieux possible. Ce n’était pas évident. Ça me faisait penser à certaines côtes de Liège-Bastogne-Liège, ou plus encore au Mur de Huy. Mais finalement, j’ai trouvé ça plus dur encore que le Mur de Huy car c’était encore plus long ! Pour avoir déjà souffert dans ce type d’ascensions, je savais qu’il ne fallait surtout pas que je me mette dans le rouge. Si tel avait été le cas, j’aurais explosé en plein vol. Là, je pense que j’ai su parfaitement gérer mon effort. J’ai su faire la différence quand il le fallait. Je suis d’autant plus satisfait que cette victoire prouve que j’ai progressé, et que j’ai évolué. J’ai beaucoup travaillé pour cela cet hiver, je suis devenu plus complet.
D’ici dimanche, j’espère pouvoir encore me montrer mais je pense que mon équipier Mike Terpstra aura plus de chance d’être à l’avant dimanche. Il grimpe mieux que moi. Personnellement, je préfère quand même les étapes comme celle du jour. De toute façon, après ce succès, le reste ne sera que du bonus. »
 
Fabien Canal (Armée de Terre)
2e de l’étape
« Dans le final, je roulais pour Romain (Combaud). Il y a eu une petite partie descendante aux 2 kilomètres et en emmenant, j’ai pris 20m. A partir de là, je ne me suis plus trop posé de questions. Et j’ai attaqué les plus forts pourcentages en tête. A 500m de l’arrivée, quelqu’un m’a dit qu’il ne restait que plus que 100m. Ce n’était pas gentil ça (sourires). Du coup j’ai encore accéléré mais c’était une erreur. Je crois que je vais redescendre le chercher et que je vais le tuer (rires). Au moment où j’aperçois la ligne d’arrivée, j’essaie d’en remettre encore mais il ne me restait quasi plus rien. Je n’avais plus assez de jus pour déborder le mec de Croford qui venait de me passer. Maintenant, je suis quand même satisfait d’une deuxième place d’étape sur le Tour de Franche-Comté. A la base, je n’étais même pas censé faire cette course. Je suis heureux de montrer le vélo et de voir que je peux aussi assurer sur la route. C’est un effort différent du VTT mais c’est intéressant, j’en apprends tous les jours. »
 
Romain Combaud (Armée de Terre)
5e de l’étape et leader du classement général
« Quand il y avait 1’30’’ entre le peloton et l’échappée, j’ai essayé d’attaquer dans une bosse pour se rapprocher de la tête. A ce moment-là, j’ai réussi à gagner une trentaine de secondes sur l’échappée. Ensuite, j’ai vu que le CC Etupes avait envie de rouler et qu’apparemment, ils n’avaient pas leurs meilleures cartes à l’avant, ce qui nous a beaucoup aidé. Moi, j’ai mis deux mecs à rouler pour la forme, David Menut et Christopher Piry. Le but n’était pas de rouler à fond mais simplement de maintenir l’écart à 1’00 - 1’30. Au final, le CC Etupes a vraiment fait tout le boulot. C’est grâce à eux que ça rentre. Je pense que c’est grâce à Etupes que je garde le maillot ce soir. Ils étaient très forts. C’était top car la situation de course m’a soulagé et surtout, nous n’avions pas le poids de la course sur nos seules épaules. Dans le final, j’ai pu compter sur Fabien Canal jusqu’aux 2 kilomètres. Après, il a fait sa course. Je ne suis pas affolé dans le dernier kilomètre. Je savais que j’avais une minute d’avance sur le Croford au général (Derk-Abel Beckeringh, NDLR). Moi, je surveillais d’abord Martin, Penven et Guay.
Je ne m’attendais pas à un final aussi dur. Le dernier kilomètre était simplement interminable. Dans ces conditions, c’est bien d’avoir pu garder le maillot. Demain, je ne sais pas trop comment je vais gérer le chrono mais je sais que j’aurai les temps intermédiaires des autres. Ce sera un avantage. Quant au matin, l’idéal serait que ça arrive au sprint. Les 30 premiers kilomètres sont durs mais ensuite, je pense qu’on pourra contrôler sur les 70 dernières bornes, même si ce n’est jamais facile. Je suppose que certaines équipes seront intéressées par une arrivée au sprint. Je pense notamment à l’AVC Aix de Maldonado. On verra bien demain, mais je ne veux pas me prendre la tête. »

Crédit Photo : Nicolas Mabyle - www.directvelo.com
 

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