Quentin Jauregui : « Je reste à ma place »

La semaine dernière, Quentin Jauregui a décroché sa première victoire professionnelle à l’occasion du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2), et ce sous le maillot de l’Equipe de France. Un succès qui récompense le bon début de saison du coureur de Roubaix-Lille Métropole. Cependant, des maux de ventre ont empêché Quentin Jauregui de défendre son maillot jaune dans l’avant-dernière étape, comme il l’explique à www.directvelo.com.

« Même si ce n’est qu’une classe 2, cette victoire sur la 1ère étape du Rhône-Alpes Isère Tour restera longtemps dans ma mémoire. Je vais évidemment en garder un très bon souvenir. En arrivant sur cette course, j’étais vraiment en bonne condition. Je l’avais bien préparé. En plus, je sortais des 4 jours de Dunkerque, très exigeants. Je savais que je pouvais faire quelque chose, même s’il y a des amateurs qui marchent très bien, et que ça court toujours différemment en Classe 2. J’ai eu une opportunité dès la première journée. Je me suis retrouvé à l’avant et j’ai rapidement senti que j’avais de très bonnes jambes. Je me sentais très fort. Finalement, j’ai su me montrer le meilleur dans les derniers kilomètres.

« RENDRE LA PAREILLE A PIERRE-YVES CHATELON »

Cette victoire m’a permis de remercier le sélectionneur Pierre-Yves Chatelon pour sa confiance. S’il ne m’avait pas choisi, je n’aurais évidemment pas eu l’occasion de gagner ici. Alors l’emporter, c’était une façon de lui rendre la pareille. Je tenais aussi à remercier mes coéquipiers de l’Equipe de France, qui ont fait un superbe travail pour moi tout au long du week-end. Gagner une étape, c’était mon objectif. Alors je ne vais pas mentir, au matin de la 2e étape, j’avais déjà la sensation d’avoir réussi ma course. Maintenant, quand on a un maillot jaune sur les épaules, on veut le défendre. Tout s’est bien passé la deuxième journée (7e) même si je commençais à être malade. Malheureusement, ça n’allait plus du tout le troisième jour. J’ai eu très mal au ventre au cours d’étape, j’avais la diarrhée. Dans ces conditions, j’étais incapable de rester aux avant-postes. J’étais déçu pour mes équipiers qui avaient dû bosser pour rien ce jour-là. Maintenant, je ne vais pas chercher d’excuses. J’étais malade et c’est tout.

« IL N'Y A PAS 50 OCCASIONS DE GAGNER »

Je voulais me rattraper le dernier jour en essayant de décrocher un dernier Top 10. Mais je suis tombé dans le départ fictif (avec Clément Venturini, NDLR). J’avais vraiment très mal à la hanche et j’ai dû arrêter. J’ai pris un bel impact. Du coup, là je suis obligé de passer une semaine complète sans vélo. J’essaie de me soigner au mieux pour reprendre la compétition sur le Grand Prix de Plumelec puis les Boucles de l’Aulne le lendemain. Maintenant, je ne pense pas que ma victoire de la semaine passée change quelque chose pour ma seconde partie de saison. Sans me vanter, je ne pense pas avoir été en manque de confiance jusqu’à présent. C’est simplement que chez les pros, il n’y a pas 50 occasions de gagner par saison. D’ailleurs, ce n’est pas parce que j’ai gagné une fois que je vais en claquer cinq autres d’ici la fin de l’année. Ce succès ne va pas me servir d’appui. Je reste à ma place. Je suis juste heureux de ce que j’ai fait car je sais combien il est dur de gagner. Mais encore une fois, c’était simplement une Classe 2. »

Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

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