Florian Dumourier oublie ses craintes

Depuis sa lourde chute sur le Tour de Moselle 2012, Florian Dumourier utilise chacune de ses victoires comme un baromètre. En mai 2013, il se rassurait sur son état de forme en décrochant la Classic Jean-Patrick Dubuisson, avouant qu'il avait eu "du mal à retrouver (ses) marques sur le vélo" (lire ici). Mais il n'avait pas encore vaincu la peur, celle de l'accident, celle de ne pas renouer un jour avec son meilleur niveau.

Les dernières ombres se sont peut-être dissipées le 8 mai 2014, quand il s'est imposé sur le Grand Prix de Nandax, une épreuve toutes catégories courue près de Roanne, sous le regard de sa famille. Parti seul dans les 25 derniers kilomètres, Florian Dumourier a devancé le Chilien Cristobal Olavarria (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) et ses coéquipiers qui forment un tir groupé : Alex Gagliardi, Thomas Welter, Paul Sauvage et Yvan Callaou. "Je suis très content de gagner, mais j'espère ne pas m'en arrêter là ! dit-il à www.directvelo.com. En tout cas, je me sentais bien sur le vélo."

Le week-end suivant, Florian Dumourier s'est joint à l'échappée sur le Tour de Berne et le Tour du Chablais, avant de se faire reprendre par le peloton.

Sa chute, qui lui avait valu une fracture de la boîte crânienne, est en passe de devenir un lointain souvenir. Le grimpeur raconte : "Cet hiver, j'ai senti que je me débloquais. Il ne me reste plus qu'un point à maîtriser : les descentes sous la pluie. Ce problème est d'autant plus curieux que lorsque je suis tombé au Tour de Moselle, il faisait beau."

Florian Dumourier, 22 ans, espère aussi donner sa pleine puissance sur des épreuves montagneuses comme le Tour des Pays de Savoie en juin, le Tour du Pays Roannais un mois plus tard, et en premier lieu la Ronde de l'Isard qui se tiendra du 22 au 25 mai.

Pour préparer le rendez-vous pyrénéen (dont il avait pris la 6e place sur une étape en 2013), il s'accorde une pause en début de semaine, avant de redoubler ses efforts en bosse autour de chez lui. Son col préféré - "le plus marrant", dit-il - reste La Loge des Gardes, près de 20 kilomètres d'escalade en deux tronçons et une altitude de 1077m.

Crédit Photo : Philippe Pradier - picasaweb.google.fr/PHPHOTO42
 

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