Benoît Daeninck n’avait pas perdu le moral

Il n’avait pas encore levé les bras cette saison alors que l’an passé il faisait presque jeu égal avec Benoît Sinner au Challenge DirectVélo. Sur la deuxième étape d’un Tour de la Manche rendu difficile par les conditions météorologiques et le parcours usant, le capitaine de route du CC Nogent-sur-Oise n’a pas flanché. Benoît Daeninck est allé chercher son premier bouquet de la saison à Percy, faussant compagnie à l’un de ses derniers compagnons d’échappée, Marc Staelen (Club Limousin) à 400 mètres de la ligne. Au pied du podium, il a répondu aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : C’est ta première victoire de la saison, tu l’attendais forcément ?
Benoît Daeninck : Effectivement, j’avais envie de lever les bras avant le 9 mai, c’est la première fois que j’attends aussi longtemps dans la saison pour gagner une course. Mais depuis le mois d’octobre je traîne un souci physique à la jambe droite, j’ai un problème un nerf sciatique et je n’étais pas à 100 % de mes moyens. Je manque de force dans l’ischio-jambier, ça me gâche un peu mes courses. C’est compliqué de se dire que l’on roule sur une jambe et demie.

Est-ce que tu avais l’impression de revenir en forme ses derniers temps ?
Depuis quelques semaines, je ressens moins la douleur. Je savais que je devais être patient avec des séances de kiné, ça allait s’arranger. En fait, sur la Boucle de l’Artois, j’ai cru gagner la dernière étape mais la photo finish m’a déclaré deuxième. Là, ce fut une grosse déception.

LE MONDIAL DE LA POLICE EN LIGNE DE MIRE

Hier, sur la 1ère étape, tu avais perdu 9’49’’, tu jouais donc certainement l’étape aujourd’hui avant tout. Encore fallait-il prendre la bonne échappée...
Oui, le général s’est terminé hier pour moi. Après, en étant à plus de 10 minutes, je savais que j’aurais des libertés. Nous nous sommes retrouvés à six devant, personne était dangereux au général contrairement à la première échappée (Alessandro Soenens qui était à l’avant ne possédait que 1’23’’ de retard sur le leader Tomasz Olejnik, NDLR). Derrière, l’USSA Pavilly Barentin a bien contrôlé. Nous étions deux du CC Nogent avec Manu Kéo, c’était forcément un avantage. J’ai essayé une première fois, Manu a contré et s’est rentré ensuite. Sur le circuit final, j’ai choisi de placer une grosse attaque, je sentais que l’échappée s’endormissait. On s’est alors retrouvé tous les deux avec Marc Staelen. Je me devais de gagner car j’avais en quelque sorte enterré Manu, je devais assumer.

Dans les deux derniers tours, étais-tu confiant alors que le peloton revenait sur vos talons à moins de 40 secondes ?
J’ai toujours été confiant. Nous avions encore assez d’avance, avec Marc on se connaît depuis pas mal de temps et on a réalisé un super boulot, je l’en remercie d’ailleurs. J’ai décidé de l’attaquer à 400 mètres de la ligne sur un petit « coup de cul ». Je pense que je l’ai surpris. Maintenant, mon but va être d’aider au mieux Marc Fournier qui reste bien placé au général (il est 5e à 1’01’’, NDLR).

Ce succès doit te redonner la moral pour la suite...
J’ai toujours été confiant (sourires). Mais oui, j’espère bien défendre correctement mes deux titres la semaine prochaine sur le Championnat du Monde de la police, celui du chrono et de la course en ligne. Il me faudra bien récupérer de cette semaine qui n’est pas finie !

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

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