Ludwig De Winter entame un mois crucial

Vainqueur ce dimanche à Ensival devant son coéquipier Ludovic Robeet, Ludwig De Winter a inauguré de la plus belle façon qui soit la nouvelle mouture du Cchampionnat FCWB. Le coureur de la formation Color Code-Biowanze est paradoxalement certain de ne pas devenir Champion de Wallonie, alors qu’il est le leader du classement. www.directvelo.be a rencontré le Hennuyer à l’issue de sa victoire. "C’est une victoire collective de deux copains. On s’est fait plaisir", entame De Winter. "Nous sommes sortis vers la mi-course avec Ludovic. On a bien collaboré, et une fois qu’on a pu prendre la minute, on savait que c’était bien parti. Mais on ne s’est pas pour autant relâchés puisqu’on a été chercher les deux minutes." Jamais rejoints, les deux compagnons ne se sont pourtant pas fait de cadeau dans la finale. "On n’allait pas choisir un vainqueur. Chacun a essayé et Ludovic m’a mis en difficulté dans la descente. Et finalement je me suis imposé."

Ce qui a surtout marqué le public présent, c’est la suprématie de l’équipe Color Code-Biowanze. Sans enlever du mérite aux gars de Christophe Brandt, on peut tout de même déplorer l’effondrement du niveau dans le cyclisme wallon. "C’est clair qu’en Wallonie, il y a toujours nous puis les autres", confirme De Winter. "Quand on nous sait au départ, il y a peut-être une trop grande tendance à partir défaitiste du côté de la concurrence. Ce n’est quand même pas normal que quand je sors, personne ne réagisse. Et ce n’était pas la première fois de la journée ! Il a fallu attendre que Ludovic attaque avant de revenir sur moi, mais à nouveau, il était seul. Mais il faut aussi souligner le travail de tous les équipiers qui, dans le peloton, on bien cadenassé la course."

« JE M’EN SORS PAS MAL DANS LES BOSSES »

La particularité de la course à Ensival, c’est qu’elle faisait office de première manche du Championnat de la FCWB. Après avoir été testée chez les Débutants l’an passé, la nouvelle formule a fait son apparition chez les Juniors et les Espoirs. Le maillot jaune et rouge ne sera plus attribué sur une épreuve, mais sur la combinaison des places sur les trois manches (cette année deux suite à l’annulation de la manche Hennuyère). "C’est intéressant, car de cette façon, il y a plus de coureurs au départ. Je me souviens par exemple que l’an passé, au Championnat du Hainaut, on était que 32 partants. Ici, une septantaine de coureurs ont épinglé leur dossard. Cela permet donc d’avoir un peu plus de concurrence." Pourtant, malgré sa victoire et sa position de leader à l’issue de la première manche, De Winter sait déjà qu’il ne remportera pas le paletot de champion, la faute au calendrier. "Je manquerai en effet la seconde manche, car je serai à Paris-Roubaix, mais c’est comme ça. Ce n’est pas évident de trouver une date qui arrange tout le monde. C’était la même chose pour le Championnat de Belgique contre-la-montre. Si aujourd’hui un gars comme Antoine Warnier avait été au départ, la course aurait peut-être été différente aussi."

La performance de De Winter est d’autant plus remarquable que le parcours ne semblait pas collé à sa peau. "Le circuit proposé ici à Ensival était assez dur. Avec d’une part l’enchainement des deux côtes suivi d’un plateau où le vent soufflait de façon conséquente, avant de terminer par une descente technique", explique Ludwig De Winter. "Certes je suis plutôt un rouleur, mais je parviens à me débrouiller sur les courses vallonnées. J’avais toujours eu un excédent de poids qui commence à se régler. Ce n’était pas tout à fait mon type de parcours car je préfère les bosses qui se passent en puissance. C’est la raison pour laquelle je place déjà des ambitions pour le Triptyque Ardennais, où j’espère être à l’avant comme l’an passé."

« LA VICTOIRE A PARIS-ROUBAIX FERAIT PLAISIR »

"L’ambition est clairement de passer au niveau supérieur l’an prochain", avoue l’Espoir quatrième année. "Mais il faut surtout gagner des grandes courses. Je suis assez déçu de mon début de saison." Pourtant, De Winter avait été sélectionné avec l’équipe nationale pour le ZLM Tour. "Il me manque un résultat sur une grande course, un vrai déclic. J’étais présent dans l’échappée à la Kattekoers, mais j’ai craqué dans le passage du Kemmel. Au Triptyque des Monts et Châteaux, j’étais mauvais… Mais cette sélection avec l’équipe nationale m’a redonné envie. J’ai vraiment bien retravaillé en vue des échéances à venir."

Il s’agit du second succès de la saison pour Ludwig, qui avait remporté le Championnat du Hainaut contre-la-montre en avril dernier. "Cette victoire tombe à pic pour entamer un mois de mai crucial pour moi", confie De Winter. "J’espère que le déclic viendra vraiment pendant les prochaines semaines. Je commencerai par les deux manches de la Top Compétition : le Circuit de Wallonie et le GP Criquielion, avant de disputer le Triptyque Ardennais. Mais le grand rendez-vous sera Paris-Roubaix Espoirs le premier juin. Je place beaucoup d’espoirs en cette course. Je n’irai reconnaitre le parcours que la semaine prochaine, mais il est clair qu’un top dix est l’objectif minimum. Naturellement, la victoire ferait plaisir."

Crédit Photo : Maxime Segers - www.directvelo.com
 

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