Jean-Michel Comminette : « Je vis chrono depuis un mois »

Le Champion de Belgique Elite sans contrat du contre-la-montre, Jean-Michel Comminette, s'apprête à remettre son titre en jeu ce jeudi 1er mai à Hooglede-Gits. Si la concurrence devrait être rude, le Nandrinois compte pourtant bien porter une année supplémentaire la tunique tricolore, celle qu'il a acquise en août 2013 à l'âge de 38 ans. Depuis un mois, le coureur du Team Ottignies-Perwez vit, dort et mange contre-la-montre. Pas question d'omettre le moindre détail. Une préparation minutieuse, c'est la base d'un sacre à portée de mains. "J'ai travaillé à bloc ces dernières semaines, confie-t-il à www.directvelo.be, j'ai même dû relâcher un peu l'effort car je ressentais un peu trop la fatigue. Il faut dire que je n'ai pas de limite à l'entrainement quand je vise une course particulière." Des entraînements qui s'enchainent avant le jour j. "Je viens encore d'effectuer une sortie derrière scooter. J'ai travaillé la force sur des distances de 130 kilomètres et derrière scooter cumulé à des sorties de 160 à 180 kilomètres avec mon vélo de chrono", explique Comminette qui n'a participé qu'à un seul chrono depuis le début de l'année. "C'était au Championnat du Hainaut et je l'ai remporté même si je n'étais pas classé."

« LE CIRCUIT NE ME PLAIT PAS »

Samedi dernier, le champion sortant s'est rendu sur le tracé du contre-la-montre national. Il y a parcouru cinq tours afin de prendre ses marques. Il raconte : "Sur les quinze kilomètres, il y a dix-sept relances dont huit sur un seul kilomètre! Il y a également deux faux plats et un casse-vitesse difficile à négocier. Personnellement, le circuit ne me plait pas vraiment mais c'est la même chose pour tout le monde. Je crains juste la pluie car sur le secteur avec huit relances, il y a des lignes blanches très glissantes. J'ai d'ailleurs pu me tester sous la pluie lors de la reconnaissance." Si le parcours ne convient pas à Comminette, le changement de date du contre-la-montre national n'avantage pas non plus les coureurs. Pour rappel, ces championnats se disputaient le 15 août. "J'aurais préféré qu'il reste à la même période, peste le Nandrinois, cela permettait de prendre part à plusieurs chronos de préparation et de moins ressentir cette pression si tôt dans la saison. Il y a aussi les courses par étapes qui permettent de bien progresser et de s'affûter. Je pointe notamment les tours de Liège et du Brabant Flamand. Il faut donc s'adapter à cette modification..."

« LES PLACES SUR LE PODIUM VONT ETRE CHERES »

Ce jeudi, Jean-Michel Comminette aura une certaine pression sur ses épaules, sentiment auquel il n'était pas confronté l'an dernier. "Je la ressens déjà", avoue-t-il. "Mais je pars tout de même dans l'optique de reconduire mon titre. Toutefois, je reste les pieds sur terre. La crise a touché le cyclisme et bon nombre de coureurs pros sont redescendus dans les rangs amateurs. Je pense notamment à Sébastien Rosseler ou à Sander Coordel. Ce sont des mecs qui proviennent du WorldTour. Ils vont vouloir se distinguer sur ce grand rendez-vous. Quand je vois la liste des partants, je me dis que les places sur le podium vont être chères. La chance m'a déjà souri une fois, je me battrai dès lors jusqu'à la dernière goutte d'énergie pour pouvoir rééditer cet exploit", conclut Comminette, qui craint particulièrement Sander Cordeel, auteur d'un Top 10 sur le chrono des Trois Jours de La Panne.

Crédit Photo : DR
 

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