Frédéric Brun n’a que six jours de course au compteur depuis le Tour du Haut-Var, fin février. Et pour cause... Le coureur de BigMat-Auber 93 a été victime d’une toxoplasmose. "C’était compliqué ces derniers mois mais l’équipe m’a toujours soutenu." En voie de guérison, il se donne encore un mois avant de pouvoir retrouver ses meilleures sensations, comme il l’explique à www.directvelo.com.

 

« J’ai été embêté par une toxoplasmose ces derniers mois. Je l’avais visiblement attrapée dès le mois d’octobre dernier mais je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Seulement, avec l’enchaînement des entraînements et surtout des courses, j’ai commencé à accumuler la fatigue et à ressentir une vraie gêne. En début de saison, je ne me posais pas trop de questions même si j’avais un peu de mal à récupérer convenablement. Au fur et à mesure, je sentais qu’il y avait un problème, que ça n’allait pas. Je pense notamment aux séances de massage, mes jambes étaient toujours dures puisque les toxines y restaient.

 

« J’ESSAIE DE FAIRE ATTENTION »

 

C’est à ce moment-là que le médecin de l’équipe a envisagé une toxoplasmose. Il m’a demandé d’aller faire des prises de sang et le verdict est tombé. J’allais quand même en course mais avec très peu de kilomètres d’entraînement dans les jambes. Avant Cholet-Pays de Loire par exemple, je n’avais pas roulé de la semaine. J’étais très fatigué. C’était compliqué à gérer ces deux derniers mois mais l’équipe m’a toujours soutenu. Maintenant, je récupère beaucoup mieux depuis deux semaines. J’essaie quand même de faire attention, d’écouter mon corps. Il faut trouver un bon compromis entre l’envie de courir et l’assurance de ne pas connaître de rechute en voulant trop bien faire. Le plus important, c’est que je sente une évolution. Or c’était déjà le cas sur Paris-Camembert et le Grand Prix de Denain, ce qui m’encourage pour les semaines à venir. La semaine dernière par exemple, j’ai pu enchaîner 850 kilomètres à l’entraînement. Je sens que je peux recommencer à enchaîner les bornes. A chaque fois que je rentre d’une sortie, j’ai hâte d’être au lendemain pour y retourner. Il y a encore quelques semaines, j’avais besoin de plusieurs jours pour récupérer d’une seule sortie.

 

« REPARTIR DE L'AVANT »

 

Je peux éventuellement espérer profiter d’une certaine fraîcheur pour la suite de l’année. Maintenant, cette période creuse restera forcément comme décevante puisque le début de saison était important pour moi. Après, je ne ressens pas de pression du résultat non plus, même si indirectement, on se met toujours un peu de pression tout seul. Je veux rester positif. J’ai pas mal subi en course ces derniers temps, et maintenant je veux repartir de l’avant. Je devrais déjà avoir de meilleures sensations dès la Roue Tourangelle et le Grand Prix de la Somme. Je ne pense pas disputer les 4 jours de Dunkerque par la suite. En tout cas je ne suis pas sur la pré-liste de l’équipe. Une course par étapes, ce serait peut-être risqué dans un premier temps. Je me donne encore un mois avant de pouvoir être opérationnel à 100%. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com