Champion de France espoirs de cyclo-cross, Clément Venturini a couru sa première course sur route sous le maillot Cofidis au Grand Prix de Lillers. Depuis, l'ancien coureur du Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin, n'en finit pas de découvrir le monde des pros et cherche à bien appliquer les consignes : être présent dans les échappées et placer ses leaders. Clément Venturini n'oublie pas pour autant les sous-bois et espère devenir Champion du Monde Espoirs de cyclo-cross l'année prochaine. Il raconte son apprentissage à www.directvelo.com.

« J’ai arrêté ma saison de cyclo-cross après le Championnat du Monde. Puis j’ai coupé pendant trois semaines avant de reprendre aux alentours du 20 février. Le bilan de ma saison de cyclo-cross est mitigé. Autant sur le plan national je suis satisfait avec un titre de Champion de France et mes victoires sur le challenge la France Cycliste, mais sur le plan international, je suis assez déçu. Je m’attendais à faire un bon Championnat du Monde. Je ne sais pas si la chute au départ a joué sur la course... Je pense qu’elle a eu un rôle sur le plan physique et mental. C’est dommage, surtout après tant de préparation, mais c’est le cyclisme qui est comme ça !

« UN PLAISIR DE SE RETROUVER DEVANT SUR LE CRITERIUM INTERNATIONAL »

J’ai commencé ma saison sur route à l’occasion du Grand Prix de Lillers. Ce n’était pas prévu, j’ai effectué un remplacement. Je n’étais pas vraiment prêt... J’ai fait ma vraie reprise sur Cholet-Pays de Loire. Je n’ai pas pu terminer la course en raison d’une chute. Mais avec un mois d’entraînement j’ai senti que j’étais un peu court et qu’il me manquait de la force, de la puissance. J’ai enchaîné avec le Critérium International, sur lequel j’avais pour consigne de prendre des échappées sur la première étape. J’ai eu une occasion et je l’ai saisie. C’était un plaisir de se retrouver à l’avant ! Je savais qu’on n'avait aucune chance d’aller au bout car le peloton ne nous a pas laissé de champ. Je suis encore jeune, je manque d’expérience. Je n’étais pas désigné en tant que sprinter de l’équipe sur l’étape. Julien Simon, qui était en bonne condition, était la pièce-maîtresse de l’équipe. Moi j’étais davantage un électron libre.

« 12e AU GP DE DENAIN, C'EST ANECDOTIQUE »

Sur le Grand Prix de Denain, notre leader était Adrien Petit puisqu’il y avait de grandes chances que la course se termine au sprint. J’avais pour rôle de le replacer dans le sprint et de l’emmener. Je l’avais dans ma roue, mais on s’est perdu de vue ! Quand je le pilotais, il a été enfermé. Je ne m’en suis pas aperçu ! C’était une arrivée sinueuse, il y avait beaucoup de vagues dans le peloton. Je me suis focalisé sur les dangers. J’ai tout donné jusqu’à la ligne, je pensais qu’il allait me doubler, mais je ne l’ai pas vu. Je termine 12e, mais c’est anecdotique comme résultat. Sur un plan personnel, c’est bien d’être présent dans le final. Surtout que chez les amateurs on n'a pas l’habitude de disputer des courses de 200 km. En Elites, la plus longue course fait 180 kilomètres. Chez les professionnels, c’est la distance la plus courte...

« LE RHÔNE-ALPES ISERE TOUR COMME OBJECTIF »

Les membres du staff de Cofidis voient que je progresse. Pour le moment je dois faire mes preuves. Je vais continuer à faire le boulot que l’on me demande, à savoir prendre des échappées et replacer des leaders. Plus tard, si je montre ce dont je suis capable, j’espère pouvoir saisir ma chance. Mais je suis nouveau, donc pas de précipitation. Le point positif c’est que je progresse ce qui m’encourage à continuer. Je suis néo-professionnel, je vais découvrir des courses donc je ne me fixe pas d’objectifs si ce n’est le Rhône-Alpes Isère Tour qui se déroule vers chez moi et sur lequel j’ai bien marché l’an dernier puisque j’y ai pris la 2e place de la 4e étape. Sur le calendrier prévisionnel, il est prévu que je participe au Tour d’Autriche du 6 au 13 juillet. Mais il n’y a rien de sûr encore pour l’instant. Cette course devrait être la dernière de ma saison car je vais couper afin de reprendre en août pour la saison de cyclo-cross. Car je ne vais pas arrêter cette année. J’en ai parlé avec Yvon Sanquer. Mon souhait est de faire une très bonne saison de cyclo-cross. Je veux à nouveau être Champion de France. Mais je veux surtout terminer ma dernière année dans la catégorie Espoirs en beauté. J’ai remporté le titre de Champion du Monde en Juniors, et j’aimerais bien répéter cette performance. Ensuite je verrai dans l’avenir si je continue le cyclo-cross ou si j’arrête. Pour l’instant, j’ai plutôt envie de poursuivre ! »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com