On a retrouvé : Bastien Delrot

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Après deux saisons à Roubaix-Lille Métropole puis une chez NetApp, Bastien Delrot est retourné chez les amateurs en 2011. 3e du Circuit des Remparts à Boulogne et 8e du Championnat du Nord-Pas-de-Calais, l'ancien puncheur de l'ESEG Douai reconnaît avoir effectué cette année-là la saison de trop. www.directvelo.com a pris des nouvelles du Nordiste, qui aura 29 ans en mai prochain. Ambitieux avec de nombreux projets en tête, il a encore un pied dans le monde cycliste.

DirectVélo : Excepté une saison chez NetApp. Tu as toujours évolué dans ta région...
Bastien Delrot : Je suis un pur produit du VC Roubaix-Lille Métropole. J’y étais licencié chaque année depuis la catégorie des Juniors jusqu'à mon passage chez les professionnels, à une exception près, c’était en 2007 lorsque je courais pour l’ESEG Douai. Après deux saisons professionnelles dans l’équipe de Daniel Verbrackel, j’ai tenté l’aventure à l’étranger, chez NetApp durant une saison seulement.

« NETAPP ETAIT CONTENT DE MOI »

Comment as-tu atterri chez NetApp en 2010 ?
A l’époque, l’équipe arborait un discours ambitieux : devenir à court terme, une équipe Pro Tour ou Continentale Pro . Dans cette optique, ils recherchaient des coureurs de plusieurs nationalités différentes, dont un Français ce qui leur permettait d’être plus facilement invité sur les courses de notre calendrier hexagonal. J’ai alors tenté l’expérience, j’étais très excité à l’idée de courir dans une équipe étrangère. Sportivement, ils étaient contents de moi, n’hésitant pas régulièrement à me féliciter pour mon travail d’équipier. Toutefois, la politique de l’équipe a quelque peu changé puisqu’ils ont décidé de recruter des coureurs allemands ou issus des pays de l’Est. J’étais déçu, mais ils ont été très honnêtes avec moi en me prévenant rapidement dans la saison, et me permettant ainsi d’essayer de trouver un contrat ailleurs. Malheureusement mes démarches sont restées vaines.

Tu as continué la compétition chez les amateurs ensuite...
Oui, je suis retourné a l’ESEG Douai. Je souhaitais remercier Laurent Pillon, pour m’avoir tendu la main, mais aussi et surtout pour tout ce qu’il apporte au cyclisme. C’est un véritable passionné. Malheureusement, je suis arrivé dans l’effectif en cours de route, courant mars, et la place de capitaine de route était déjà occupée par Pierre Drancourt notamment. Je ne savais pas où me situer, et n’avait pas vraiment de réelle motivation ou d’objectifs précis. Dans ces conditions, difficile d’être performant. J’essayais alors d’aider au mieux mes coéquipiers, leurs transmettre un peu de mon expérience, mais je ne reconnaissais plus vraiment. C’était l’année de trop.

« AUCUNE AMERTURE AU MOMENT D'ARRETER »

Tu as alors tiré un trait sur ta carrière, mais aujourd’hui qu’en reste-t-il ?
Oui, j’ai décidé d’arrêter la compétition, mais sans aucune amertume, je ne garde que des bons souvenirs de ma carrière cycliste. Aujourd’hui, je continue à aller rouler relativement régulièrement, lorsque mon emploi du temps le permet, environ deux fois par semaine. Je roule pour une association, qui lutte contre les pathologies et nutritives : DigestScience. Cette association nous permet de participer à certaines manifestations sportives de masses comme le Tour des Flandres ou l’étape du Tour Cyclosportif. Je fais du vélo plaisir, avec les copains. Et puis, j’aime avoir encore un pied dans le milieu, j’ai d’ailleurs un beau projet en rapport avec le monde cycliste.

En quoi consiste ton projet ?
Actuellement, je suis conseiller en investissement financier pour le compte de Valoxia. Je conseille essentiellement des particuliers. J'ai notamment des sportifs dans mes clients. Cela consiste à être chargé d’orienter le client vers le meilleur placement financier possible fiscalement ou patrimonialement. Je commence à suivre pas mal de sportifs, mais il y a encore beaucoup à faire à mes yeux, notamment dans le cyclisme où la démarche n’est pas encore démocratisée. Les coureurs cyclistes ne pensent pas assez à leur reconversion. Ils sont souvent livrés à eux-mêmes. Ce projet m’intéresse vraiment : cela me permet de faire mon métier tout en étant en contact avec le monde cycliste. Je serai comme un poisson dans l’eau…

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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