Lucas Guyot s'épargne des regrets

Lucas Guyot ne voulait pas nourrir de regrets dans quelques années. "Ça aurait été bête de me dire dans dix ans : « qu'est-ce que j'aurais pu faire dans le vélo ? »", dit-il à www.directvelo.com. Lors de la rentrée scolaire, l'automne dernier, il a intégré une école de commerce à Nancy. "J'ai en fait revu des choses apprises en IUT, donc ça s'est bien passé. Mi-janvier, quand j'ai validé le premier semestre, je me suis dit pourquoi pas continuer les études par correspondance et intégrer une équipe qui me permettrait de faire des belles courses", explique le coureur de Haute-Saône. Il obtient l'accord de son école, et le directeur sportif du CC Etupes, Jérôme Gannat, est séduit par son projet. A son crédit, l'ancien sociétaire du VC Ornans a un bon Tour de Franche-Comté 2013. "C'est la seule course que j'avais préparé l'an passé", déclare le coureur classé 21e du classement général après avoir été offensif sur plusieurs étapes.

Le Franc-Comtois a fait ses grands débuts avec le CC Etupes le 23 mars sur la classique Troyes-Dijon. Dimanche dernier, il était présent sur Annemasse-Bellegarde. "Mathieu Le Lavandier et Guillaume Martin étaient protégés. Les autres devaient aller dans les coups. Comme je ne voulais pas louper la bonne, je sautais dans toutes les échappées", confie-t-il. Après huit kilomètres de course, il a pris place dans l'échappée « matinale » aux côtés de dix coureurs dont... Mathieu Le Lavandier. Son autre coéquipier Edouard Lauber est revenu sur eux bien plus tard. Au pied de chez Padon, la principale difficulté du parcours, située à 35 kilomètres de l'arrivée, ils n'étaient plus que cinq en tête dont les trois Erbatons. Il confie : "J'ai tout donné pour Mathieu. Il aurait pu aller au bout... A titre personnel, j'étais agréablement surpris d'être encore là alors qu'ils restaient que cinq coureurs. Ce n'était que ma deuxième course." Lucas Guyot reconnaît être fougueux. "Il faudrait parfois que je me canalise", glisse le coureur qui aura 21 ans en juin prochain.

Le grimpeur a bien sûr coché sur son agenda le Tour de France-Comté, au parcours exigeant. "J'avais vraiment apprécié l'an dernier la manière dont ça courrait." Il aimerait également découvrir des épreuves difficiles, comme le Tour des Pays de Savoie (2.2). "Jérôme Gannat ne m'a pas vraiment dit ce qu'il attendait de moi pour la saison. Mais avant les courses et après, il me dit mon rôle, ce qui a marché ou non. Il était satisfait après Annemmase-Bellegarde", apprécie-t-il. Pour le moment, Lucas Guyot ne voit pas plus loin que 2014. "On verra l'an prochain si je continue ou si je retourne à 100 % à l'école", termine-t-il.

Crédit Photo : Karin Denz
 

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