Rein Taaramäe tient à la bonne son jeune compatriote Martin Laas, vainqueur dimanche du Tour du Pays Saint-Pourcinois. Le leader de Cofidis a d'abord suivi la progression de l'Estonien dans un club cycliste qui porte son nom (le « Rein Taaramäe Jalgrattaklubi ») jusqu'à fin 2012. Puis il l'a recommandé à Jean-Philippe Duracka, son ex-directeur sportif chez les amateurs en France (à la Roue d'Or Saint-Amandoise, du temps des exploits du gang estonien, réunissant Tanel Kangert et Kalle Kriit).

C'est ainsi que Martin Laas a débarqué au Team Pro Immo Nicolas Roux en 2013. "Pour ma première saison en France, j'ai découvert des profils de courses que je ne connaissais pas, rappelle-t-il à www.directvelo.com. La raison en est simple : en Estonie, nous n'avons pas de reliefs, nous courons toujours sur du plat. Du coup, j'ai vraiment eu du mal."

Martin Laas a cependant réussi à gagner deux épreuves au mois de septembre, peu avant de fêter son 20e anniversaire : le Grand Prix d'Issoire et le Grand Prix des Grattons à Châteaumeillant.

Cette année, il a mis moins de temps à débloquer son compteur de succès. 2e au Grand Prix de Carcès derrière Anthony Maldonado (AVC Aix-en-Provence) au mois de février, il remporte le Tour du Pays Saint-Pourcinois au sprint massif, devançant Sébastien Jullien (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) et Bastien César (Issoire Cyclisme Compétition).

"J'ai fini par m'adapter aux bosses qu'on peut trouver sur les épreuves françaises, explique-t-il. Même si la haute montagne ne sera jamais mon truc."

Contrairement à son mentor Rein Taaramäe, Martin Laas boxe en catégorie poids lourd. Il espère de nouveau utiliser sa pointe de vitesse sur les manches de Coupe de France DN1, les épreuves 2.2 sur lesquelles son club est invité, et sur les Championnats d'Estonie Espoirs.

Crédit Photo : Maëva Garcia - www.veloracingnews.com