Cyrille Patoux : « J’ai envie de retourner chez les pros »

Non-conservé par Roubaix-Lille Métropole, après une seule saison chez les professionnels, Cyrille Patoux a été contraint de revenir cette année au VC Rouen 76. Le Normand, âgé de 28 ans, ne cache pas son désir de repasser à l'étage supérieur. Après un bon Tour de Normandie (2.2) - cinq places dans un Top 20 et 22e du général -, il a répondu aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment as-tu vécu ton retour chez les amateurs ?
Cyrille Patoux : Je l’ai bien vécu car je suis retourné dans mon ancien club, le VC Rouen 76. J’ai été déçu de ne pas continuer dans les rangs professionnels, car c’est quand même ce qu’il y a de mieux. J’ai envie de retrouver l’échelon supérieur ! Je considère mon retour chez les amateurs comme un échec car j’estime que j’avais ma place chez les professionnels. Ce n’est pas en un an que l’on devient un champion, il faut du temps. Désormais, j’ai un rôle de capitaine de route de temps en temps. Mais je ne suis pas un leader et je ne suis pas particulièrement protégé. Tout dépend de la forme des coureurs et des objectifs.

« JE NE PENSAIS PAS ETRE DEVANT SUR LE TOUR DE NORMANDIE »

Que pensais-tu de ton début de saison jusqu'au Tour de Normandie ?
J’ai connu des difficultés pendant ma préparation hivernale. J’ai disputé plusieurs cyclo-cross cet hiver mais j’ai eu quelques problèmes. Je suis tombé malade et je me suis blessé au genou. J’ai dû m’arrêter quelques jours et donc j’ai perdu un peu de ma forme. Je n’ai pas eu une préparation optimale. J’avais envie d’avoir de bons résultats sur le Tour de Normandie car c’est un de mes objectifs. Je me suis préparé pour cette échéance mais je suis également tombé malade la semaine avant le départ.

Pourtant tu as eu de bons résultats sur le Tour de Normandie...
Puisque j’étais malade la semaine avant la course je ne pensais pas pouvoir être devant. Mais tout s’est bien passé mis à part le général. Avec ma bonne place au prologue - 5e - j’étais protégé dans l’équipe. J’ai eu de bons résultats mais j’ai eu un problème mécanique sur la dernière étape. Sans ce petit inconvénient je pense que j’aurais pu faire partie de l’échappée et décrocher une place dans les cinq premiers du classement général. Je tiens à remercier mes coéquipiers qui ont fait du très bon travail !

« PLUS FACILE DE GERER UNE COURSE D'UNE SEMAINE »

Sens-tu que tu as progressé après ton année chez les professionnels ?
J’ai bien entendu gagné en puissance. Puis j’ai également progressé dans la récupération d’après course. Chez les professionnels, j’étais habitué à courir plusieurs jours de suite, en conséquence il m’est désormais plus facile de gérer une course d’une semaine comme le Tour de Normandie. Dans cette dernière, le peloton contrôle beaucoup la course, c’est un peu le même style que chez les professionnels. Il faut être costaud dans le final ! Et avec mon expérience à l’échelon supérieur, j’arrive à être meilleur sur les fins de course.

Cours-tu de la même manière ou as-tu changé ta manière de courir ?
Je cours exactement de la même manière et mes entraînements sont similaires à ceux que j’avais par le passé. Mais depuis le début de l’année je suis suivi par un coach mental. Il m’aide avant et après les courses. Il est là pour m’apporter de la confiance ! C’est vraiment un plus car la confiance en soi est très importante. Je sens que son apport a un effet positif sur moi.

Quels sont tes prochains objectifs ?
Ce week-end, je vais courir sur la Boucle de l’Artois, en Coupe de France DN1. Dans quinze jours, je vais faire ma première coupure de l’année qui va durer quatre jours. Comme ces trois dernières années, puisque c’est une méthode qui a bien fonctionné, je vais privilégier des micro-coupures tout au long de la saison. Par la suite je vais préparer le Championnat de France. Il y a deux ans, j’ai terminé à la deuxième place. Je pense que j’aurais intégré une équipe différente de Roubaix-Lille Métropole si j’avais remporté la course. Lorsqu’on prend le départ d’un Championnat de France c’est pour gagner. Je veux remporter le maillot tricolore. Cette course peut être un formidable tremplin pour retrouver les rangs professionnels.

Crédit Photo : Victor Charrier
 

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