Emmanuel Kéo : « Prouver que j'ai ma place à ce niveau »

Ce lundi, à 14h19, Emmanuel Kéo sera en haut de la rampe de lancement du prologue de Tour de Normandie (2.2). Il y a un an, alors qu'il était en grande forme, il avait chuté dans l'emballage final de la première étape à Forges-les-Eaux. Le coureur qui portait alors les couleurs de la Sojasun espoir s'était pris la main gauche dans les barrière. Il s'était fracturé les 2e et 3e métacarpiens de la main gauche. Le Normand de 23 ans revient sur le Tour de Normandie sous le maillot du CC Nogent-sur-Oise. Il répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Avant ce Tour de Normandie comment vas-tu ?
Emmanuel Kéo : Je me sens en bonne forme. Malgré pas mal d'ennuis en début de saison, je reste confiant. Je sais que la roue va tourner, pourquoi pas sur ce Tour de Normandie. J'ai pu voir que la forme était là au Prix de Buxerolles, même si le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances. Cet hiver ma préparation a changé, autant mentale que physique. Je travaille plus par objectif. J'ai voulu faire une remise à zéro. C'est pourquoi j'ai décidé de changer de club mais aussi d’entraîneur avec un binôme Franck et Enzo Hollville. Ils me font découvrir de nouvelles méthodes, j'ai une total confiance en eux, car je les connais depuis mes débuts au VC Catenay. J'avais besoin de retrouver du plaisir sur le vélo et le retour aux sources m'était indispensable.

« LA RECUPERATION EST PRIMORDIALE »

Est-ce que le Tour de Normandie est un bon moyen pour commencer un cycle pour la suite de la saison ?
Pour beaucoup, le Tour de Normandie permet de lancer la saison, mais sur ce type de course il ne faut pas arriver sans avoir préparé un minimum pour pouvoir passer un cap. La récupération est primordiale, après une course de 7 jours mais chacun récupère différemment. Je pense que les conditions climatiques joueront un rôle important dans la récupération de ce Tour de Normandie. Il est plus difficile de récupérer après une course éprouvante météoroligiquement .

En tant que régional de l'étape, as-tu repéré les étapes de Forges-les-Eaux et d'Elboeuf ?
Nous avions fait une reconnaissance l'an dernier sur ces 2 étapes qui ont quelque peu évolué cette année, mais les circuits finaux restent sensiblement les mêmes. Dans tous les cas, ce sont des routes sur lesquelles je suis déjà passé dans mes toutes jeunes années.

« UNE ETAPE FACILE PEUT VITE DEVENIR UN CHANTIER »

Quels seront les lieux stratégiques de ce Tour ?
Je pense qu'il va falloir rester concentré et vigilant jusqu'au bout sur ce Tour de Normandie. Je peux l'affirmer m'étant fracturé la main sur la 1ère étape l'an dernier. La région caennaise dans laquelle je m’entraîne depuis 6 ans est réputée pour le vent. L'analyse de la météo sera indispensable pour jouer la gagne.
L'étape de Villers-Bocage me semble l'une des plus difficile, mais comme je l'ai dit tout dépendra de la météo car une étape dite facile sur le Tour de Normandie peut vite devenir un chantier.

Quel est ton objectif sur ce Tour ?
Mon objectif sur ce Tour de Normandie et de figurer aux avant-postes, voir enlever une victoire d'étape. Je veux prouver que j'ai ma place sur des courses de ce niveau.

Quel est ton programme après le Tour de Normandie ?
Je devrais être sur la Boucle de l'Artois suivant la sélection de l'équipe, le Tour du Loir-et-Cher, Paris-Mantes et probablement le Grand Prix de Nogent-sur-Oise. C'est donc un beau programme en perspective, essentiellement composé de classe 2 qui à mon sens doivent être le fil conducteur d'un coureur voulant passer professionnel.
 
Crédit Photo : Mylène Gidon
 

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