Billon : « J'ai beaucoup appris pendant mon stage »

Alexandre Billon (CM Aubervilliers 93-BigMat) a pris dimanche la 10e place de Nantes-Segré (Elite Nationale). Malade après le Circuit des Plages Vendéennes, il confiait alors à www.directvelo.com : "Je pense que je ne serai bien qu'à partir de Nantes-Segré." Bien vu. DirectVélo fait le point avec l'ancien stagiaire de BigMat-Auber 93.

DirectVélo : Comment t'es-tu senti sur les premières courses de la saison ?
Alexandre Billon : J'ai participé aux six épreuves du Circuit des Plages Vendéennes. Les premières étaient consacrées à la mise en place de l'équipe, à sa cohésion, vu qu'il y a pas mal de nouveaux. Camille (Thominet) a remporté la troisième épreuve. À partir de là, nous avons travaillé pour son classement général. Tout en n'oubliant pas de bien regarder comment on fonctionnait, et de préparer les sprints pour Alexis Isérable. Nous terminons avec deux victoires plus le classement général. C'était plus qu'espéré avant le départ ! Je n'ai pas couru ensuite, étant tombé malade jusqu'à Paris-Evreux. J'en ai donc beaucoup fait, pour rattraper le retard que j'ai pris.

Cet hiver, tu as pu reprendre les cyclo-cross. Quel bilan en as-tu tiré ?
On m'avait demandé d'en faire comme simple préparation. Puis Stéphane Javalet a appris que j'avais fait une bonne prestation sur le Souvenir Clément Le Bras, à Bessancourt, où il y avait plusieurs grosses têtes d'affiche. Il a donc voulu que je dispute la dernière manche du Challenge National, à Flamanville. Là-bas, j'ai pris une bonne place (23e) en étant parti d'assez loin, puisque je n'avais pas participé aux deux premières épreuves. La décision d'aller au Championnat de France a été prise suite à ce résultat. Je n'ai donc eu qu'une quinzaine de jours pour m'y préparer. J'ai pris la seizième place, en ayant coincé dans les quinze dernières minutes. A l’entraînement, j'ai peut-être trop privilégié les intensités, et pas assez le foncier. C'est dommage, car je pense que le Top 10 était possible... Je suis quand même satisfait de ma saison de cyclo-cross, et notamment de cette performance. D'autant plus que je termine tout près de Camille Thominet et Flavien Dassonville (resp. 13e et 14e, NDLR), qui avaient bien préparé l'événement.

« IL ME MANQUAIT DE LA FORCE CHEZ LES PROS »

Tu as été stagiaire avec l'équipe professionnelle, l'été dernier. Qu'as-tu retenu de cette expérience ?
Elle a été très bonne. J'ai appris beaucoup de choses. De toute façon, c'est sur le terrain qu'on apprend. On dit souvent que ça roule fort chez les professionnels. Mais tant que l'on n'a pas été dans un peloton d'un tel niveau, on ne peut pas vraiment juger. Je me suis bien senti sur les épreuves disputées (Tour de l'Ain, Tour du Poitou-Charentes, Tour de Vendée, Paris-Bourges, et Paris-Tours, NDLR), mis à part les fins de course. J'ai le rythme et le placement, mais pour y être à l'aise, il me manque de la force. Et ça, on la travaille sur le terrain ! Je ne m'attendais pas à avoir les résultats que j'ai eus (notamment la 12e place sur la première étape du Tour de l'Ain, NDLR). Même si le but de mon apprentissage n'était pas celui-là, mais de voir comment les courses se passaient.

Que t'a dit Stéphane Javalet (Manager de la structure professionnelle), fin 2013 ?
A tous les coureurs qui étaient susceptibles de passer pro, il nous avait dit qu'il ferait un compromis entre nos résultats en tant que stagiaire, et sur les manches de Coupe de France DN2. Malheureusement, j'ai fait une contre-performance sur la dernière, le Grand Prix d'Automne, à La Rochefoucauld. L'équipe était diminuée avant le départ, et j'ai dû faire beaucoup d'efforts avant la mi-course. En temps normal, je n'aurais pas eu à les faire...

Tu as donc de gros espoirs pour cette année ?
Oui, car je sais que la condition de Stéphane (Javalet) est toujours valable ! Il y a quelques années, je n'étais pas prêt pour endosser un certain statut. Là, avec l'expérience, je connais déjà à peu près toutes les courses que nous allons faire. Ça ne me dérangerait donc pas d'être leader sur une épreuve. Mais ce n'est pas moi qui décide... c'est Yves Prévost !

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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