Romain Combaud : « J'ai plus de liberté »

Romain Combaud (Armée de Terre) est l'un des coureurs les plus réguliers du peloton amateur depuis le début de saison. Après neuf courses, le natif du Cher, désormais installé à Clermont-Ferrand, compte déjà six places dans un Top 6. Le coureur qui aura 23 ans en avril fait le point pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Avais-tu ciblé le début de saison ?
Romain Combaud : J'ai fait un bon hiver. Comme d'autres coéquipiers, j'ai suivi une formation militaire de sept semaines. J'ai enchaîné, en décembre, avec le stage de l'équipe à l'Alpe d'Huez. J'ai repris le vélo mi-décembre. Je souhaitais faire un bon début de saison. Ça permet de se mettre de suite en confiance. J'ai donc fait le job tout l'hiver.

Et tu as de suite été dans le coup...
Avant de me rendre sur les premières courses, je savais que j'étais plutôt bien. J'ai réussi à confirmer avec six Top 6 en neuf courses. La forme est là. Je suis content d'avoir pu gagner tôt, sur une des épreuves des Boucles du Haut-Var. Comme l'an dernier... Je m'étais rendu sur la première Coupe de France, le Grand Prix Souvenir Jean-Masse, avec la consigne de travailler pour nos sprinters. Avec le doublé de Benoît Sinner et Marc Sarreau, c'était parfait. Manche-Atlantique était un objectif. C'est l'une des plus belles épreuves du calendrier amateur. C'est la troisième année que je marche bien là-bas, la troisième année que j'arrive pour la gagne. Je me suis encore loupé mais le moral était bon à l'arrivée ! Je suis satisfait de mon début de saison.

SE FAIRE REPERER SUR DES CLASSES 2

Quelle est la suite désormais pour toi ?
Ce dimanche, je vais sur Paris-Troyes plutôt que la Coupe de France DN1 de Buxerolles. J'ai envie de m'illustrer sur les épreuves de classe 2 pour être repéré. Outre Paris-Troyes, je vais disputer soit le Tour du Loir-et-Cher soit le Tour de Bretagne. Il y aura ensuite le Rhône-Alpes Isère Tour. Avec mon entraîneur, Franck Alaphilippe, nous avons parlé tous les deux de mon programme. Je vais essayer d'arriver en forme sur ces courses de classe 2. On ne sait jamais, ça peut sourire. Si tu en gagnes une, tu te fais repérer...

Par les équipes professionnelles ?
L'an dernier, je n'avais pas caché que c'était un objectif de passer professionnel. C'est toujours dans un coin de ma tête. Je vais essayer d'y parvenir même si c'est seulement pour une saison ou deux.

« TOUS LES ANS, JE PASSE UN PETIT CAP »

Tu as le sentiment d'avoir franchi un palier ?
Je progresse au fil des années. J'ai pris de la "caisse" comme on dit, et aussi de la confiance. Je bénéficie aussi des conseils de coureurs comme Benoît Sinner et Mathieu Teychenne. Mathieu m'aiguille pas mal. J'ai appris à bien courir grâce à eux. Tous les ans, je passe un petit cap.

Ton statut a-t-il évolué au sein de l'équipe de l'Armée de Terre ?
Oui, j'ai plus de liberté. Je ne parle pas du Tour du Loir-et-Cher mais il sera possible que j'occupe un rôle de leader sur des courses comme le Tour Nivernais-Morvan, le Tour de la Dordogne ou le Tour de Franche-Comté... Ce sont des épreuves qui me correspondent. Après une saison au Guidon Chalettois en 2010, j'ai intégré l'Armée de Terre. J'étais alors Espoir 2e année. Pendant trois ans, j'ai surtout eu un rôle d'équipier pour des coureurs comme Yann Guyot ou Benoît Sinner. Cette année, David Lima Da Costa et Cédric Barré m'ont dit qu'ils comptaient encore plus sur moi.

Crédit Photo : Léa Guesdon
 

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