Dany Maffeïs compte déjà deux succès depuis le début de saison. Il ne pensait pas être à ce niveau-là si tôt dans l'année. Pendant l'intersaison, il a suivi une "formation militaire poussée" de sept semaines sur le terrain. Comme cinq coéquipiers - Bodiot, Combaud, Delétang, Piry et Guyot -, il n'a pu toucher au vélo jusqu'à début décembre. Et pourtant de ces six-là, seul Alexis Bodiot court encore après un premier succès en 2014. "On ne pensait pas être aussi performant d'entrée... A titre personnel, j'ai fait plus de route que les autres années. J'avais l'habitude de faire pas mal de piste pour éviter de tomber malade", rapporte le coureur âgé de 21 ans.

Lors de sa première victoire, sur la seconde étape du Trophée de l'Essor, Dany Maffeïs a réussi à passer la principale difficulté du circuit au sein du peloton. "J'ai alors dit à mes coéquipiers de me faire confiance. Qu'il n'y avait pas de raisons que je n'arrive pas à m'imposer en cas d'arrivée massive", dit-il. Et samedi dernier, à Saint-Hilaire du-Harcouët (Elite Nationale), il avait la mission d'attendre le sprint. Ses coéquipiers ont pris les choses en mains à cinq kilomètres de l'arrivée. "J'ai la confiance de l'équipe, ça motive", apprécie-t-il auprès de www.directvelo.com.

Arrivé en 2012 au sein de l'Armée de Terre, après une bonne première saison Espoir à Argenteuil Val de Seine 95, Dany Maffeïs a connu deux saisons en dents de scie. "Ça n'a pas toujours été simple J'ai mis du temps à prendre mes marques, j'ai de plus eu des soucis de santé. Après, ce n'était pas facile d'avoir la confiance de l'équipe quand les résultats ne sont pas vraiment là", reconnaît le vainqueur du Grand Prix de Montlhéry 2013.

Le Francilien entame sa dernière saison chez les Espoirs. "C'est l'année où il faut marcher... Soit on se dirige vers une carrière pro dans le vélo, soit dans une carrière militaire. Je ne me prends pas la tête. Samedi, j'étais décontracté à Saint-Hilaire. Quand la confiance est là, on se pose moins de questions, on se cherche moins d'excuses", explique le coureur entraîné depuis septembre dernier par... Benoît Sinner.

Dany Maffeïs espère s’illustrer sur des épreuves comme le Tour du Loir-et-Cher, le Tour de Gironde ou le Grand Prix de Nogent-sur-Oise, manche de la Coupe de France DN1. L'an dernier, l'Armée de Terre avait peu fait tourner l'effectif en Coupe de France. Et pense l'avoir payé en fin de saison. "Cette année, on veut la gagner. On doit être plus régulier. Nous avons quatre sprinters dans l'équipe. Et les manches ne sont pas très difficiles", assure le coureur désireux d'apporter sa pierre à l'édifice.
En attendant, il entend bien aider ses coéquipiers ce dimanche sur Manche-Atlantique. "Comme la forme est là, je vais m'accrocher pour aider les collègues puncheurs", conclut-il.

Crédit Photo : André Quentin - www.ggfotovelo.fr