Classic Sud-Ardèche : Les réactions

Florian Vachon (Bretagne-Séché Environnement) a remporté au sprint ce samedi la 14e édition de la Classic Sud-Ardèche-Souvenir Francis-Delpech (1.1), courue sur 193 kilomètres entre Bourg-Saint-Andréol et Ruoms. Le Français a devancé le Polonais Michal Golas (Omega Pharma-Quick Step) et le Belge Philippe Gilbert (BMC Racing Team). Florian Vachon succède à Mathieu Drujon au palmarès de la première des deux épreuves des Boucles Drôme Ardèche. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.

Florian Vachon (Bretagne-Séché Environnement)
Vainqueur de la Classic Sud-Ardèche
« C'est monté très vite dans l'avant dernier GPM (Versas, NDLR). Nous n'avions pas de coureur dans le groupe de tête. Nous avons repris les six échappés à la flamme rouge. J'avais prévu d'emmener le sprint pour Armindo Fonseca. Il marche bien en ce moment, il tourne autour de la victoire depuis le début de saison. Je l'ai donc emmené mais il a chuté dans le dernier virage. Il a pris à l'intérieur, il a chassé de l'avant. Il y a eu un trou de fait, j'ai tout donné jusqu'à la ligne. Gagner début mars, c'est vraiment de bon augure pour la suite de la saison. Ça m'était arrivé il y a deux ans. J'espère continuer sur cette lancée. L'équipe a été retenue pour le Tour de France, c'est sûr qu'une saison avec ou sans le Tour, ça change pas mal de choses dans la saison d'une équipe. C'est un gros rendez-vous dans une saison. Je serai sur Paris-Nice à partir du week-end prochain. J'enchaînerai avec la Classic Loire-Atlantique puis le Critérium international. Gagner aujourd'hui (samedi) me met en confiance. »

Michal Golas (Omega Pharma-Quick Step)
2e
« C’est toujours un peu décevant de s’incliner sur un sprint. Le final était délicat à gérer. Finalement, le placement dans la dernière ligne droite était déterminant. La chute dans le final a aussi joué. Deuxième, ce n’est quand même pas un mauvais résultat. Normalement, je devais emmener Gianni Meersman. Moi j’étais en troisième position. Gianni était dans ma roue. Mais nous avons été perturbés par le dernier virage. Cela a changé nos plans. Alors j’ai fait mon propre sprint. Je ne m’attendais pas à jouer la victoire au sprint. Ce n’était pas prévu du tout. Il faut dire que nous ne connaissions pas les derniers kilomètres. J’ai vraiment été surpris par ce virage. J’ai plusieurs places d’honneur depuis l’année dernière (2e d’étape au Tour de Grande-Bretagne, 3e d’étape au Tour de Langkawi, NDLR). Mais à chaque fois, il me manque un petit quelque chose ! Je ne sais pas quoi. Vous ne voulez pas me le dire ? (rires) Je pense que ça finira simplement par venir... J’espère que je serai encore à l’avant demain ! Normalement, ça pourrait aller... »

Philippe Gilbert (BMC Racing Team)
3e
« Nous sommes venus ici sans désigner de leaders. Chacun avait sa chance. C'est la possibilité pour certains gars qui sont équipiers toute l'année d'avoir leur chance. Ce fut le cas la semaine dernière d'Amaël Moinard sur la seconde étape du Tour du Haut-Var, où il s'est imposé. Nous n'avons donc pas souhaité assurer de poursuite pendant la course. D'autres équipes se sont demandées pourquoi nous ne roulions pas. C'est donc pour cela... Demain, ça sera la même chose sur la Valence Drôme Classic.
Je ne connaissais pas cette épreuve, c'était la première fois que je venais ici. C'est une belle course. Je me suis retrouvé dans l'avant dernier GPM dans le groupe de douze coureurs, avant qu'il se casse en deux. Je ne me suis pas affolé quand j'ai vu que derrière, le peloton était emmené par les Omega Pharma-Quick Step. Je me suis dit que ça pouvait rentrer, et me suis concentré du coup sur le sprint. Comme je l'ai dit, c'était une belle course mais je trouve dommage d'avoir placé un virage, comme on a eu, à 200 mètres de la ligne. Je pense qu'il y avait mieux à faire. Et hélas, il y a eu une chute (d'Armindo Fonseca, NDLR). »

Romain Bardet (AG2R La Mondiale)
4e
« Il faut souligner l’excellent travail de toute l’équipe AG2R La Mondiale aujourd’hui ! On a pris nos responsabilités. C’est ce que l’on avait décidé ce matin au briefing. Dans la dernière ascension, on a asphyxié nos adversaires dès le pied. Je savais qu’il fallait qu’on monte à fond dès le pied. Tout le monde a mis la main à la pâte. Sur le haut, nous avons pu partir à cinq (derrière Riccardo Zoidl, NDLR). J’aurais aimé que nous soyons deux coureurs de l’équipe à l’avant. Là, à six, j’étais en infériorité numérique. J’étais donc obligé de collaborer. Les gars faisaient les trous. J’étais obligé de bouchers ces trous et de faire les efforts. Tout le monde s’entendait bien devant. On appuyait bien les relais. Mais bon, on se fait revoir aux 500m ! Après, j’ai essayé de faire un sprint tant bien que mal. A 150m de l’arrivée, j’étais dans la roue de celui qui est tombé (Armindo Fonseca, NDLR). Du coup, à ce moment-là je suis vraiment reparti de zéro. Les jambes brûlaient, surtout après tous les efforts que j’avais déjà faits auparavant. Mais bon, c’est quand même le but de faire des efforts sur ces courses-là. Demain, j’espère que je serai encore acteur. Ce sera aussi une autre occasion de préparer Paris-Nice. Et essayer de rendre la pareille aux copains, qui roulent pour moi toute l’année. »

Rémy Di Grégorio (Team La Pomme Marseille 13)
5e
« J’ai tenté de sortir à 9 kilomètres de l’arrivée. Mais il y avait deux coureurs de la FDJ et deux coureurs de Trek dans le groupe de contre. Ils étaient donc en surnombre. Ce n’est pas faute d’avoir tenté. Le groupe m’a repris à cinq bornes de l’arrivée. Juste avant de me faire reprendre, j’avais quand même un peu temporisé. Heureusement. J’ai pu en garder un peu. On se fait revoir à quelque chose comme 800m de l’arrivée. Ça fait quand même deux fois ! En plus, j’avais encore réessayé dans le final. Bon, il ne faut pas oublier que ça fait un an que je n’ai pas couru. Maintenant, j’ai toujours envie de bien faire. C’est toujours rageant de passer à côté. C’est dommage que ça n’ait pas fonctionné ! Mais c’est quand même encourageant pour la suite de la saison. Je pense que ça va finir par payer. Les sensations reviennent petit à petit. »

Propos recueillis par Nicolas Gachet et Nicolas Mabyle.
 

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