On a retrouvé : Thomas Brigaud

DirectVelo.com vous donne des nouvelles d'anciens coureurs et autres personnalités, qui faisaient l'actualité entre les débuts du site (mai 2006) et aujourd'hui.
Thomas Brigaud, qui aura 29 ans en juillet prochain, a pris de la hauteur. Le Bourguignon est depuis octobre 2009 installé en Haute-Maurienne, à Aussois (Savoie). L'ancien baroudeur du SCO Dijon, appelé à plusieurs reprises en Equipe de France en Espoirs en 2007, travaille comme nivoculteur - spécialiste des canons à neige -. DirectVélo l'a retrouvé.

DirectVélo : Quel rapport as-tu avec le cyclisme aujourd'hui ?
Thomas Brigaud : J'ai pris ma dernière licence en 2010. C'était pour faire une seule course, en mars, Troyes-Dijon. C'était ma dernière. Je fais depuis toujours un peu de vélo, j'ai le privilège d'habiter désormais au pied des grands cols savoyards. Mais uniquement en mai-juin... Il y a ensuite trop de monde sur les routes.

Quels souvenirs gardes-tu de tes années de vélo ?
J'ai été en Equipe de France Juniors puis Espoirs, mais je retiens surtout les sélections avec les Espoirs. Le niveau était élevé. J'ai de très bons souvenirs du Grand Prix du Portugal (8e du général, NDLR) puis du Tour de l'Avenir 2007. J'avais profité du fait d'avoir deux Equipes de France pour être au départ de cette épreuve. Il y a aussi de bons souvenirs avec le SCOD. L'entente était très bonne entre les coureurs. Je pense aux Boucles du Sud-Ardèche 2007... Ce jour-là, il m'a manqué 300 mètres pour m'imposer (A 70 km de la ligne, il part avec Sébastien Turgot avant de le distancer à 20 kilomètres de l'arrivée. Il est repris par Turgot et Evgeny Sokolov dans le dernier kilomètre et termine 3e, NDLR). Hier soir (jeudi), j'ai regardé Tout le Sport sur France 3. Il y avait un reportage sur Sébastien Turgot. Je me suis dit que j'étais avec lui il y a sept ans sur les Boucles du Sud-Ardèche...

« J'AI TRES VITE TOURNE LA PAGE »

Est-ce un regret de ne pas avoir été professionnel ?
Je n'ai pas de regrets. Quand je regarde le Tour de France chaque été, je me dis : "Ces gars-là, je les connais." C'est sûr, j'aurais pu être avec eux, mais je le redis, je n'ai pas de regrets. J'ai très vite tourné la page du vélo. J'ai la chance de travailler et de vivre dans un milieu qui me plaît ! Je fais du VTT, du trail, du ski de randonnées... Je ne m'ennuie pas ! Aujourd'hui, je suis toujours le vélo mais de beaucoup plus loin. Je regarde les résultats des coureurs de ma génération, comme ceux de Maxime Bouet.

Pourquoi selon toi tu n'as jamais pu décrocher un contrat ?
Je n'ai jamais vraiment eu de contacts avec équipes professionnelles. Je vois aujourd'hui des coureurs de 20 ans qui passent pros. Moi quand j'ai marché, j'avais 22-23 ans, c'était peut-être déjà trop tard. Puis il m'a manqué quelques victoires. Si j'avais gagné une ou deux courses supplémentaires en 2007, j'aurais peut-être pu passer chez les professionnels. J'avais bien marché en classe 2 sur les Trois jours du Vaucluse, mais ensuite les directeurs sportifs ont vite dû m'oublier. Puis le SCOD n'avait pas vraiment d'entrée chez les pros.

A l'époque, avant l'arrivée des réseaux sociaux, ton site internet était très fréquenté...
Ma famille voulait connaître mes résultats alors c'était un bon moyen pour eux de me suivre. J'avais dû commencer en 2006. Je me souviens que ça avait de suite bien marché. Je faisais mes résumés de course, ça me prenait entre trente minutes et une heure à chaque fois. On m'en parlait, j'avais beaucoup de connexion... C'était sympa. Je l'ai toujours aujourd'hui mais forcément, il y a moins de visites. D'ailleurs, ça m'étonne car il y a toujours quand même quelques visites (sourires).

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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