Bruno Armirail : « Tout va très vite pour moi »

Révélation du Championnat de France Espoirs du contre-la-montre l'été dernier, Bruno Armirail était particulièrement attendu en ce début de saison. Le néo-militaire, qui a signé une convention avec AG2R La Mondiale, a répondu présent dès l'Essor Basque la semaine dernière. Le Haut-Pyrénéen, qui aura 20 ans en avril, s'est classé au Pays Basque 2e, 3e, 5e et 8e. A peine rentré du stage de l'Equipe de France Espoirs, il a répondu aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Quel est ton sentiment sur ton Essor Basque ?
Bruno Armirail : Moyen... Je n'ai pas réussi à m'imposer, j'aurais aimé gagner. La forme était là mais il faut que je m'affûte. J'ai encore deux-trois kilos en trop. Sur l'Essor, le GSC Blagnac-Vélo Sport 31 a été plus costaud que nous. Quand je termine 2e, il y avait un coureur de chez eux échappé. Derrière, contrairement à moi, Julien Loubet n'avait donc pas à rouler. J'ai attaqué dans le dernier col, il m'a contré... J'avais laissé des cartouches.

Il y a quand même pire comme début de saison...
Je ne vais pas me plaindre, c'est sûr. J'ai beaucoup roulé cet hiver, j'en suis à 7000 kilomètres depuis mi-novembre. Je souhaitais réaliser un bon début de saison. Je suis suivi par AG2R La Mondiale, je ne voulais pas terminer dans les derniers des courses. (sourires). D'habitude, je suis bien à partir du mois d'août. Cette année, j'ai envie d'être présent toute l'année.

« JE N'ETAIS PAS DANS LA MISERE »

Tu devais aller l'Entente Sud Gascogne avant finalement de rejoindre l'Armée de Terre. Comment as-tu vécu cet épisode ?
J'avais déjà choisi mon club, je devais aller à l'UC Orthez. Puis le 31 octobre, j'ai appris que l''Entente Sud Gascogne n'allait pas repartir en DN1. J'ai stressé... J'ai appelé l'Armée qui m'a de suite dit oui. Deux jours plus tard, le Vendée U m'a téléphoné. D'autres clubs me voulaient, donc finalement je n'étais pas dans la misère. Hélas, ça a été plus dur pour d'autres coureurs.

Cet hiver, tu as également découvert le monde professionnel...
Ce stage en Espagne avec AG2R La Mondiale était vraiment intéressant. J'ai pu côtoyer des coureurs qui participent à des grandes courses. Il y a encore quelques mois, j'étais dans un "petit" club. Tout va très vite pour moi : AG2R La Mondiale, l'Armée de Terre et depuis cette semaine, l'Equipe de France Espoirs avec qui j'étais en stage.

« ENVIE DE DISPUTER LE TOUR DE L'AVENIR »

Quels sont tes objectifs cette année ?
J'ai envie de faire des grosses courses. Je pense à une épreuve comme le Tour de l'Avenir. Avant cela, mon premier objectif est la Boucle de l'Artois. Il y aura ensuite le Rhône-Alpes Isère Tour ou le Tour de Franche-Comté, le Tour des Pays de Savoie... J'espère être au départ du Championnat de France Elite du contre-la-montre. Le sélectionneur regardera le résultat pour faire sa sélection pour le Championnat d'Europe. Cette semaine, j'ai vu le parcours en vidéo, ça donne envie d'y être...

Faut-il te considérer comme un grimpeur ou un rouleur désormais ?
Avant le Championnat de France Espoirs, je me considérais uniquement comme un grimpeur. J'aime bien les courses difficiles. Par exemple, on ne devait pas faire le Tour des Pays de Savoie. J'ai demandé si c'était possible de le faire, AG2R La Mondiale a aussi poussé pour me voir sur cette épreuve. Comme je l'ai dit, j'ai envie d'être retenu au Tour de l'Avenir en fin de saison. C'est toujours bien d'avoir un coureur qui roule et qui aime grimper. Mais en tout cas, je ne vais pas délaisser le contre-la-montre. Si je fais une grosse performance au Championnat d'Europe, ça sera plus bénéfique je pense que de terminer 4 ou 5e du Tour des Pays de Savoie. Je n'oublie pas que ma vie a changé grâce à une performance sur un chrono.

Crédit Photo : Yves Bergantin - sportyves.fr
 

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