Champion de Belgique Espoirs en 2012, Jorne Carolus entame cette année sa dernière saison dans cette catégorie. Assez surprenant au vu de ses résultats mais aussi de son stage fin de saison dernière chez les professionnels de Lotto-Belisol. Le Limbourgeois revient pour www.directvelo.be sur ses années espoirs et ses ambitions pour la nouvelle saison, qui débutera pour lui à Bruxelles-Opwijk ce dimanche. Entretien.

DirectVélo : Quel bilan tires-tu de tes années espoirs jusqu’à présent et plus particulièrement 2013 ?
Jorne Carolus : Mon plus beau souvenir reste certainement le championnat de Belgique Espoirs à Wielsbeke en 2012. D'autant plus que je suis passé de nombreuses fois très près de la victoire. Par contre, ma saison 2013 comporte plus de hauts et de bas. J’ai toujours alterné victoires et places d’honneur avec maladies et blessures. Au championnat de Belgique, l’équipe a fait ce qu’elle devait mais à cause d’une erreur tactique, nous n’avons pas gagné. Je ne pouvais que me satisfaire de ma sixième place car les trois hommes devant étaient les plus forts.

Tu as malgré tout pu obtenir un stage dans l'équipe WorldTour, Lotto-Belisol. Quel souvenir en gardes-tu ?
Mon stage a été de courte durée. Mais, pendant un mois, j’ai pu faire de belles courses et apprendre beaucoup, tant en dehors que sur le vélo. J’ai quand même pu marcher sur les traces de Greipel, Sieberg ou Vanendert. Malheureusement, après environ un mois, j’ai lourdement chuté au Münsterland Giro, avec pour résultat deux côtes cassées.

Cette chute a-t-elle joué sur la suite de ton parcours ?
Ma saison était irrémédiablement finie même si je ne pensais qu’à rouler Paris-Tours avec les Elites. Cependant, je ne pense pas que ça ait changé quoi que ce soit pour mon passage chez les professionnels. Il me reste encore une année chez les Espoirs que je dois exploiter au maximum.

« LOTTO-BELISOL U23 ? LE MEILLEUR PROGRAMME DE BELGIQUE »

Tu n’as pas reçu d’autre opportunité que de rester chez Lotto-Belisol U23 ?
D’autres équipes étaient intéressées mais où pourrais-je mieux me sentir que chez Lotto-Belisol U23 ? Le programme de course est de loin le meilleur de Belgique, et l’encadrement et le matériel sont aussi de très haut niveau. En plus, si je fais une bonne saison, je peux peut-être refaire un stage avec l'équipe pro. Mais ça, on verra plus tard.

Comment s’est déroulée ta préparation ?
J’ai eu un hiver sans le moindre problème. Je suis dans les temps pour entamer la nouvelle saison. Je devrais commencer à Bruxelles-Opwijk puis enchainer la semaine suivante avec Bruxelles-Zepperen. Si tout va bien, je serai également au départ de la Kattekoers à Ypres.

« PAS D'OBJECTIF PRECIS »

Quelles sont tes ambitions pour ta dernière année espoir ?
Je veux pouvoir disputer une saison constante, sans objectif précis. Mais quand la forme sera là, je vais essayer de le montrer. Je ne ressens pas une pression supplémentaire du fait que ce soit ma dernière saison en Espoirs. C’est même plutôt un boost pour encore en faire plus.  

Tu ne vises pas de course en particulier mais sur quel type de parcours doit-on t’attendre ?
Ma meilleure qualité reste le sprint, que ce soit en petit groupe ou quand le peloton est au complet. Mais je ne m’en sors pas trop mal dans les petites bosses et les chronos courts. Cela me permet de faire de bons classements généraux dans les tours en Espoirs.

« UNE GENERATION BIENTOT AU TOP »

Tu fais vraiment partie d’une génération dorée avec les Wellens, De Bie et autre Stuyven. Comment les vois-tu évoluer ?
Tim, Jasper et Sean sont de très bons amis et de grands talents. Ils appartiennent au gratin mondial depuis les catégories de jeunes. Je suis certain qu’on ne devra plus attendre très longtemps avant qu’ils soient au top parmi les élites en Belgique, voire même plus. Mais il faut leur laisser le temps.

Tu suis une formation d’ingénieur industriel à l’Université d’Hasselt. Combiner les études et le vélo, ce n’est pas trop compliqué ?
Ce n’est pas toujours évident. Etre du matin au soir à l’école et encore s’entraîner, c'est difficile mais ce n’est pas impossible. Privilégier les études ou ma carrière ? Je n’ai pas encore de plan préétabli concernant la suite. Tant qu’à présent, je joue sur les deux tableaux.

Crédit Photo : Mario Varreware - www.cycling-pics.be