Mathieu Delarozière : « Je sens que je suis écouté »

Il aurait pu terminer sa carrière fin 2013 sur un Tour de Nouvelle-Calédonie qui lui est cher mais finalement, Mathieu Delarozière a remis le couvert pour la saison 2014. "L’AVC Aix-en-Provence m’a fait une très belle proposition pour l’an prochain. J’ai l’assurance de pouvoir continuer avec eux si je le souhaite. Seulement à vrai dire, il est probable que j’arrête dès cet hiver. Je n ‘ai pas encore pris ma décision, mais je dois bien avouer que je commence à voir chaque course comme ma dernière." Voilà ce que confiait Mathieu Delarozière en septembre dernier (lire ici). Cinq mois plus tard, revoilà l’ancien professionnel - c’était à La Pomme-Marseille - à la présentation de l’AVC Aix version 2014. Il a finalement décidé de rempiler une année supplémentaire.

"L’an dernier, j’avais appris assez tard que je n’allais pas être renouvelé chez les pros. J’avais choisi Aix parce que c’est près de chez moi et que mon père était dirigeant du club. Mais je ne savais pas encore exactement dans quelle direction j’allais. Finalement, j’ai pris beaucoup de plaisir durant l’ensemble de la saison. L’ambiance était bonne dans l’équipe. J’ai souvent pu jouer la gagne. L’année est passée assez vite. Je me suis régalé. Les dirigeants voulaient vraiment me garder et ils m’ont fait une belle proposition. J’ai donc accepté de repartir pour un an", déclare-t-il à www.directvelo.com. Comme en 2013, Mathieu Delarozière aura un rôle de capitaine de route à l’AVC Aix-en-Provence, tout comme Renaud Pioline, d’un an son aîné. Mais il espère aussi jouer sa carte sur certaines épreuves : "J’avais déjà alterné les deux l’an dernier, parfois jouer ma carte mais aussi épauler les jeunes. Je veux faire des résultats. Je pense notamment aux courses comme les classe 2, où les jeunes sont parfois un peu justes."

Mathieu Delarozière accorde une importante toute particulière à l’évolution de ses jeunes équipiers. Il souligne leur bon état d’esprit. Du ce fait, il dit prendre encore plus de plaisir. Ce rôle de capitaine de route lui tient encore plus à cœur : "Je sens que je suis écouté par les jeunes. Moi aussi j’ai été jeune et je me souviens avoir cru que je savais déjà un peu tout, que j’allais être plus fort que les autres... et finalement je me suis rendu compte qu’avec tout ce que je sais aujourd’hui, j’aurais commis beaucoup moins d’erreurs par le passé. Mais c’est normal, c’est l’expérience. On ne peut pas commencer par la fin... Maintenant, je pense que les jeunes de l’équipe ont vu qu’avec Renaud (Pioline), nous avions cette expérience en course. L’expérience du déroulement d’une course ou d’une saison, de la récupération lors d’une course par étapes, ou encore l’expérience de la façon de s’entraîner."

Si Mathieu Delarozière semble aujourd’hui épanoui à l’AVC Aix, c’est sans doute aussi parce qu’il a laissé derrière lui une longue période de galères entre maladies et blessures. "Physiquement, c’est vrai que ça s’est plutôt bien passé l’année dernière", confirme-t-il. Il faut dire que le coureur de 28 ans revient de deux mois aux Antipodes, où il s’est fait notamment fait plaisir en disputant plusieurs critériums en compagnie de coureurs amateurs et professionnels, notamment dans les rues de Melbourne. "J’ai passé un très bel hiver sous le soleil en Australie. Du coup, j’ai un peu plus continué à courir que prévu. Alors peut-être que je suis un peu moins frais que certains. J’ai dû recouper un peu tard. Mais la santé va bien", conclut-il.
 
Crédit Photo : Léa Guesdon

 

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