Déjà à son avantage sur les Boucles Catalanes puis sur le Circuit Méditerranéen pour la reprise de la saison amateur, Quentin Pacher a confirmé sa bonne condition actuelle en décrochant son premier bouquet de la saison sur la deuxième manche des Boucles du Haut-Var, ce mercredi. Pour www.directvelo.com, la recrue de l’AVC Aix-en-Provence est revenu sur ce succès, de bon augure avant la première manche de Coupe de France DN1 ce week-end.

DirectVélo : Comment as-tu été chercher ce succès aujourd’hui ?
Quentin Pacher : La course est partie très vite. Il y a d’abord eu un groupe de vingt coureurs à l’avant. A ce moment-là, j’étais dans les voitures car je venais de casser ma roue avant. Quand je suis rentré dans le peloton, l’échappée avait 40’’ d’avance. Denis (Delon) et Renaud (Pioline) étaient à l’avant mais ce n’était pas assez. Alors nous sommes ressortis à trois avec Anthony (Perez) et Clément (Penven). On est vite rentré. D’autres coureurs ont aussi opéré la jonction par la suite. Nous étions une trentaine à l’avant pour la victoire. Dans une bosse à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, nous sommes ressortis à 13. Il y avait encore Anthony, Denis et Clément avec moi. Nous étions donc en surnombre. Le final était décousu. Anthony est sorti, puis j’ai contré à 2,5 kilomètres de l’arrivée. J’ai pu finir tout seul.

« J'AI RAPIDEMENT SU M'ACCLIMATER A MA NOUVELLE EQUIPE »

Denis Delon a pris la deuxième place. Ce doublé de l’AVC Aix-en-Provence représente bien votre bon début de saison, avec également les victoires d’Anthony Maldonado...
Oui, nous avons une équipe très homogène cette saison. Une équipe très soudée, où tous les coureurs ont un bon niveau. Une fois encore, on a su bien manœuvrer aujourd’hui. J’ai rapidement su m’acclimater à ma nouvelle équipe (il était à l’Entente Sud Gascogne l’an passé, NDLR). Il y a une superbe ambiance dans cette équipe. Je savais que c’était un club familial, mais là... c’est encore mieux que ce que j’imaginais ! C’est une vraie bande de copains !

D’un point de vue purement personnel, tu confirmes ton très bon début de saison...
Je suis vraiment pas mal pour ce début d’année. Je ne m’y attendais pas du tout. D’autant que je n’ai pas fait un hiver exceptionnel en termes de préparation. Je suis encore étudiant et je le serai jusqu’en avril prochain. Du coup, je passe beaucoup de temps en cours. Ce n’est pas évident d’aller rouler tous les jours. A partir de fin avril, je pourrai complètement me consacrer au cyclisme. En tout cas, je suis étonné de marcher comme cela en ce début de saison et ça me donne beaucoup de confiance.

Cette victoire, tu en avais encore plus besoin après des moments difficiles l’an passé ?
C’est vrai que l’an dernier, j’ai connu une saison en demi-teinte même si j’ai pu gagner le Tour des Landes en septembre (il avait été victime d’une fracture du scaphoïde en mai 2013, NDLR). J’ai fini la saison fatigué, plus mentalement que physiquement d’ailleurs. Repartir du bon pied, c’était très important pour le moral.

« EVITER DE SE RATER AU JEAN-MASSE »

D’autant que tu n’as pas forcément l’habitude de gagner ?
C’est vrai (rires). Hormis cette victoire au Tour des Landes, je n’avais plus gagné depuis la Ronde de l’Isard 2012 ! Ça faisait loin... Maintenant, j’ai pu lever les bras et je suis sur le bon chemin. J’ai vraiment couru pour gagner encore une fois aujourd’hui. J’ai bien changé de philosophie (lire ici). Quand je suis sorti à 2500m de l’arrivée, je ne me suis plus posé de questions. J’avais la tête dans le guidon jusqu’à l’arrivée. Heureusement, ça a bien voulu sourire. C’est le travail qui paie.

Peut-on dire que ce doublé de l’équipe tombe à pic avant le Grand Prix Souvenir Jean-Masse ce week-end ?
Ce sera la première manche de Coupe de France DN1, qui plus est à la maison. On se doit de marcher, notamment pour nos sponsors. On sait que si on ne démarre pas bien en Coupe de France, ce ne sera pas bon pour la suite. Il faut lancer une bonne dynamique pour le reste de la saison et les autres manches. Cela nous permettrait d’être plus sereins. On a toujours le droit de se rater, mais il vaudrait mieux éviter ! C’est un gros objectif pour le club. En plus, le parcours nous avantage, avec des bosses difficiles mais un tracé qui peut avantager un sprint de 30-40 coureurs. Bref, c’est bon pour nos leaders. Il ne faudra pas oublier non plus le Grand Prix du Pays d'Aix. Pour le coup, ce sera vraiment à domicile et on se devra de répondre présent.