David Motte : « Une victoire idéale pour la confiance »

Premier vainqueur de l’année 2014 sur les routes belges, David Motte a levé les bras à l’occasion du Championnat des clubs à Boutersem ce dimanche. Le coureur de la formation Wetterse Dakwerken-Trawobo-VDM a devancé dans un sprint à trois l’ancien professionnel passé chez Josan-To Win, Fabio Polazzi, et Kristof Wielfaert, un master revenu chez les élites sans contrat sous les couleurs de Cureghem Sportief. "Je me suis extirpé seul d’un groupe de 21 hommes lors de l’avant-dernier tour", explique-t-il à DirectVélo. "J’ai ensuite été rejoint par deux hommes (Polazzi et Wielfaert, NDLR) avec qui nous nous sommes joués la victoire. Chacun a encore essayé de sortir dans le final mais je l’ai finalement emporté au sprint." Le citoyen de Hérinnes revient pour www.directvelo.be sur son parcours plutôt atypique et ses ambitions pour cette saison, débutée sur les chapeaux de roue. Entretien.

DirectVélo : Tu as un parcours assez original puisqu’il y a encore deux ans, tu participais essentiellement à des cyclosportives. Pourquoi es-tu revenu chez les élites sans contrat ?
David Motte : En effet, j’ai roulé deux saisons dans l’équipe Grinta Granfondo, qui participe à de nombreuses cyclosportives, tant en Belgique qu’à l’étranger. J’ai notamment disputé la Marmotte, les Trois Ballons d’Alsace, etc. A côté de cela, je roulais aussi chez les amateurs et masters où je compte une soixantaine de victoires. En 2012, j’ai remporté une course 1.12B à Bever alors que j’avais toujours une licence amateur. J’avais un peu fait le tour de la question dans cette catégorie. Cette victoire à Bever m’a vraiment poussé à faire le pas vers les élites sans contrat.

Ce passage vers une catégorie supérieure, ce n'était pas trop difficile à effectuer ?
Non car les épreuves du Granfondo, par exemple, font de 170 à 220 kilomètres. Ce n’était pas vraiment un problème. Et puis, il ne faut pas sous-estimer le niveau chez les amateurs. La distance est plus courte mais le rythme est fort semblable.

Avec six victoires, on peut dire que tu as plutôt bien réussi ton acclimatation ?
Oui, tout à fait. J’ai ainsi pu montrer que l’équipe pouvait compter sur moi quand elle en avait besoin. J’ai aussi terminé 35 fois dans le top 20 la saison passée. Un bilan qui me satisfait amplement.

« L'EQUIPE SAIT QU'ELLE PEUT COMPTER SUR MOI »

Cette première victoire, c'est le signe d’une bonne préparation ?
Oui, j’ai préparé ma saison comme chaque année. Beaucoup de courses à pied, du fitness et de longues sorties d’endurance. On n’a pas vraiment eu d’hiver donc chacun était bien préparé pour cette première épreuve. Au départ de la course, je me demandais si ma condition était vraiment bonne, puis j’ai été bien vite rassuré. Pouvoir l’emporter aussi tôt dans la saison est idéal pour la confiance. Je peux ainsi continuer l'année avec un bon sentiment.

Quel sera ton programme pour les prochaines semaines ?
Je disputerai dimanche prochain le championnat des clubs à Vollezele. Ensuite, je m’alignerai le 2 mars sur Gent-Staden, la première manche de Coupe de Belgique de la saison. Après, je prendrai part à la course de Gooik. Puis il y aura Wetteren, la course à domicile de l’équipe, et Vollezele le lendemain.

Ton équipe attend sûrement beaucoup de toi. Ressens-tu une quelconque pression ?
Etant le coureur ayant remporté le plus de victoires de l’équipe mais aussi de la province, l’équipe sait qu’elle peut compter sur moi. Ils savent de quoi je suis capable. Ils peuvent m’aligner sur plusieurs fronts. J’ai maintenant 28 ans et je ne ressens vraiment plus de pression. Plus je vieillis, plus je suis calme. En plus, avec cette victoire, je suis libéré de toute pression pour la saison.

« REMPORTER UNE MANCHE DE COUPE DE BELGIQUE »

As-tu des objectifs particuliers pour cette année ?
Il y a beaucoup de belles épreuves au calendrier de la Coupe de Belgique. Pouvoir en avoir une à mon palmarès serait vraiment superbe. Mais il y a surtout le Championnat du Brabant à Galmaarden. Il faudra escalader le Bosberg treize fois avec l’arrivée au sommet au dernier passage. Bien que j’aie remporté des épreuves plates, j’apprécie particulièrement les circuits sélectifs où on retrouve les meilleurs à l’avant. En plus, j’habite à Hérinnes et Gaalmarden est à seulement quelques kilomètres. C’est une motivation supplémentaire. Le compteur est à une victoire mais quelques-unes peuvent venir s’y ajouter sans problème.

A 28 ans, rêves-tu encore d’un contrat professionnel ?
Il faut être réaliste, ce n’est plus possible. De plus, je travaille à temps plein comme informaticien. Rouler à un bon niveau en continentale est également exclu. A mon âge, il faut se fixer des priorités et je m’amuse bien en tant que coureur élite sans Contrat.

Crédit Photo : Jean Bollaerts
 

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