Jacques Bouchevreau avait disparu des pelotons depuis le Kreiz Breizh Elites en août dernier. La faute à une tendinite tenace au genou contractée lors de cette même épreuve estivale. "Cette tendinite s’est déclarée sur la première étape, explique le coureur du VC Pays de Loudéac à www.directvelo.com. J’avais le bassin et la colonne vertébrale décalés. Sur le coup, je ne me suis pas inquiété car l’étape était longue et il faisait froid." Il a dû finalement se résoudre à abandonner pour se soigner. Toutefois, il aurait souhaité pouvoir terminer sa première saison sous les couleurs bretonnes, sa meilleure parmi les Elites. Alors qu’il pensait pouvoir reprendre fin août, il a préféré se résoudre à mettre un terme à son année 2013, ressentant encore une vive douleur malgré le repos et les soins. Un choix difficile et inédit pour lui. "J’avais déjà eu des tendinites et comme j'avais une certaine habitude j'arrivais à m'arrêter avant que cela soit trop grave pour reprendre sept à dix jours après, explique-t-il. Mais là j’ai trop insisté sur la douleur." Le coureur de 25 ans aurait aimé aider son équipe à glaner quelques points précieux en Coupe de France DN2, le VC Pays de Loudéac ayant peiné sur les deux dernières manches après une très bonne entame.

UN ROLE DE CAPITAINE DE ROUTE

Alors qu’il se posait des questions en cours de saison 2013 de poursuivre ou non à ce niveau-là le cyclisme, Jacques Bouchevreau a finalement fait le choix de repartir une année en 1ère catégorie au sein de la formation bretonne labellisée en DN2 pour la deuxième année consécutive. "J’ai plus de responsabilités au sein de l’équipe, mon rôle de capitaine de route me plaît et des responsabilités m’ont été attribuées, déclare-t-il. Tout cela ajouté au projet de l’équipe m’a poussé à repartir pour une nouvelle saison, qui devrait être ma dernière."
Concernant son problème de tendinite qui fut compliquée à soigner, l’ancien sociétaire du Team U Nantes avoue qu’il "ne ressent presque rien." Avec son médecin, "[ils ont] trouvé la solution au niveau du cartilage" pour ne plus qu’il ressente de gêne. Il confie cependant que lorsqu’il "roule plus de cinq heures avec de fortes intensités et sous la pluie", la donne change un peu.

« SE FAIRE PLAISIR SUR UN VELO »

Pour sa dernière saison au haut niveau, il s'est préparé dans les sous-bois. "Pour la première fois, j’ai fait des compétitions de cyclo-cross. Tout d'abord, pour retrouver l’entraînement après une très grosse coupure, mais aussi pour se refaire plaisir sur un vélo l'hiver, car c'est très ludique", indique le vainqueur de la Route Sud Estuaire. Il dit d’ailleurs aborder le début des courses "plutôt confiant, sans pression" en étant "normalement aussi compétitif que l’an passé". Il en saura un peu plus sur sa condition physique dès ce dimanche sur l’Essor Basque, course de rentrée pour le VC Pays de Loudéac, avec pour objectif de se "faire avant tout plaisir" !

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com