Emilien Viennet : « Prendre du plaisir »

Emilien Viennet - qui fêtera ses 22 ans la semaine prochaine - devait passer professionnel dès 2013 sous les couleurs de la FDJ.fr. Il expliquait à www.directvelo.com être très impatient de s’envoler pour l’Australie et le Tour Down Under (lire ici). Sauf qu’Emilien Viennet n’a jamais pris l’avion pour les Antipodes. Il n’a pas non plus disputé la moindre course de l’année. Impossible alors de retirer la moindre explication de la bouche du premier intéressé, ni des dirigeants de la formation WorldTour. C’est finalement au départ du Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise, dimanche, que l’on a retrouvé un Emilien Viennet tout sourire, dossard 28 dans le dos. Pour www.directvelo.com, Emilien Viennet a fait le point sur sa situation.

« Je dois bien avouer que j’ai eu quelques petits problèmes l’an passé (Il a souffert d'une dépression, NDLR). Mais tout cela, c’est du passé et je n’ai plus vraiment envie de revenir là-dessus. Le plus important, c’est que tout aille très bien désormais. Tous mes problèmes sont derrière moi et je suis totalement focalisé sur cette année 2014, ma première véritable saison chez les professionnels. Je suis très content d’avoir pu reprendre dès le Grand Prix d’Ouverture La Marseillaise même si je ne m’attends pas à faire de très grands résultats sur les premières courses.

« IL EST NORMAL D'ETRE ANXIEUX »

Evidemment, j’avais déjà le statut de coureur professionnel au sein de la FDJ.fr en 2013, mais je n’ai pas couru de l’année alors je ne peux que me considérer comme néo-professionnel. Je reprends tout à zéro en quelque sorte. Je tiens quand même à préciser que j’ai travaillé sérieusement durant toute la saison dernière, même si je n’ai pas enfilé de dossards. J’ai été très sérieux à l’entraînement et je n’ai jamais eu de périodes creuses. Je suis en manque de compétition, c’est évident. Mais j’ai quand même une condition tout à fait honorable. Il va surtout falloir que je retrouve mes sensations et mes repères dans le peloton. Je suis quand même impatient de découvrir le monde professionnel d’un peu plus près et voir ce que ça peut donner. Après les premières courses de février, je pourrai vraiment savoir où j’en suis et avoir une meilleure idée de ce que je vaux chez les pros. Je pense qu’il est normal d’être un peu anxieux et pressé de courir. Je suis certain que c’est le cas de tous les coureurs du peloton. Je ne me mets pas trop de pression. Je veux simplement profiter d’être sur les routes, prendre du plaisir en course et reprendre le rythme petit à petit. Le reste viendra tout seul avec le temps. Et puis, cette année je serai avant tout là pour apprendre et essayer de découvrir un maximum de nouvelles choses. L’équipe ne me met pas de pression particulière.

« L'EQUIPE M'A TOUJOURS SOUTENU »

Je suis heureux de porter le maillot de la FDJ.fr. Même quand j’étais dans une période difficile l’an passé, je suis toujours resté en contact avec les coureurs de l’équipe ainsi que les dirigeants. Ils m’ont toujours soutenu ! Je n’ai donc eu aucun mal à retrouver les gars cette année, surtout que je partais quand même rouler avec eux de temps en temps en 2013. Me sentir très bien dans cette équipe est d’autant plus motivant à l’entame de la saison. J’ai aussi conscience que je suis dans une formation WorldTour, avec des coureurs qui sont pour certains dans les meilleurs mondiaux ! Là, ça met la barre assez haute (rires). J’ai conscience que j’aurai des moments difficiles avec ce haut niveau... mais c’est aussi comme cela que l’on progresse le plus. Je sens et je sais que je ne suis pas ridicule non plus et c’est bien là l’essentiel. A moi de le prouver sur le terrain dès que possible. Suivant comment se dérouleront les premières courses, je verrai si je peux me fixer des objectifs plus élevés en deuxième partie de saison. Mais chaque chose en son temps. »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
 

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