Damien Garcia : « C’était inattendu »

A 21 ans, Damien Garcia ne s’attendait pas à passer professionnel en 2014. Tout s’est fait en Guadeloupe lorsque les dirigeants de la formation luxembourgeoise Differdange-Losch ont décidé de proposer un contrat au Français. L’ancien membre du GSC Blagnac s’apprête donc à passer un palier important cette saison. Cerise sur le gâteau, il continuera de parcourir le Monde tout au long de l’année. Avant de débuter sa carrière professionnelle, Damien Garcia a livré ses impressions à www.directvelo.com.

« Devenir professionnel était plutôt inattendu. Je n'ai pas un gros palmarès chez les amateurs et je n'ai pas fait de coup d'éclat en 2013. J'ai eu l'opportunité de partir en Guadeloupe l'été dernier. J'ai fait quelques courses en ayant un petit travail à côté. J'ai eu la chance de bien marcher là-bas et de rencontrer les bonnes personnes au bon moment. Notamment Gabriel Gatti, le directeur sportif du Team Differdange-Losch, qui recherchait un Français qui serait encore chez les Espoirs en 2014. J'ai beaucoup d’enthousiasme à l'idée de débuter dans une nouvelle catégorie.

« J'AIME DECOUVRIR DE NOUVELLES CULTURES A TRAVERS LE VELO »

En général, je suis attiré par les nouvelles expériences. En sortant des Juniors, j'ai signé au Pays Basque Espagnol, chez Naturgas Energia. J'y ai fait mes deux premières années en tant qu'Espoir. En 2013, j'ai débuté la saison avec le GSC Blagnac. J’ai alors pu découvrir le niveau amateur en France. Lorsque j'ai obtenu mon DUT Gestion des Entreprises et des Administrations en juin dernier, j'ai eu l'opportunité, grâce à Monsieur Georges Balta, d'aller courir en Guadeloupe en intégrant le VO2C. J'étais excité par cette idée car j'aime découvrir de nouvelles cultures à travers le vélo. J'ai eu pas mal de résultats outre-Atlantique, notamment au Tour de Basse-Terre (2e) et au Grand Prix de Port (4e). Malheureusement, je n'ai pas pu prendre le départ du Tour de Guadeloupe (lire ici) que disputait le Team Differdange-Losch. Le contact avec moi a été établi là-bas. Il y a beaucoup d'étrangers dans l'équipe puisque neuf nationalités sont représentées. C'est très enrichissant sur le plan personnel. Ça me permet de développer mon anglais. J'ai un bon niveau en espagnol, ce qui est très utile pour échanger avec les deux ibères de l'équipe (Ruben Menendez et Joaquin Sobrino), et les deux Dominicains (Augusto Sanchez et Diego Milan). Là, par exemple, je suis, depuis une semaine, en stage à Alicante (Espagne) avec six coéquipiers et aucun de nous ne vient du même pays !

« LA PREMIERE ANNEE OU JE PEUX ME DONNER LES MOYENS DE REUSSIR »

Comme tout coureur qui arrive à ce niveau, j'ai un peu d'appréhension car je rentre dans l'inconnu. Ce sera une année de découverte. C'est la première année où je peux me donner les moyens de réussir dans le vélo, ayant eu les études à côté jusqu'à présent. J'apprends beaucoup de choses auprès des coureurs de l'équipe qui ont déjà plusieurs années de professionnalisme derrière eux. Notamment dans la préparation physique, l'entraînement, la nutrition et la récupération. J'espère que tout cela va m'aider à progresser et d'être à la hauteur des attentes qui ont été placées en moi. Je vais prendre les courses les unes après les autres en essayant d'aider au mieux l'équipe.

« LES PAVES RISQUENT DE ME FAIRE BIZARRE »

Je vais avoir un calendrier assez important, avec pas mal de courses par étapes. J'espère m'illustrer sur certaines de classe 2. De mai à juillet, l'équipe compte sur moi pour les épreuves escarpées que sont le Tour de Castille-et-Léon, le Rhône-Alpes Isère Tour et le Tour des Asturies. Mais aussi sur celles où l'équipe sera à domicile comme la Flèche du Sud et le Tour du Luxembourg... J'espère que nous serons retenus pour la Route du Sud, que je serais ravi de disputer puisque sur mes terres. Quoi qu'il en soit, mon programme sera agréable avec aussi plusieurs courses exotiques en Indonésie, en Amérique du Sud et en Chine. Je devrais terminer ma saison là-bas fin octobre, sur le Tour d'Hainan. Du coup, je ne commencerai pas avant la fin février, avant d’enchaîner avec différentes classiques ou semi-classiques, à commencer par le Mémorial Samyn. Je n'ai jamais couru sur les pavés et ça risque de me faire bizarre... mais je sais déjà que je n'aurai pas de pression de résultats. C'est une bonne chose ! »

Crédit Photo : DR
 

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