P-Y Chatelon : « Nous avons couru uniquement pour gagner »

Attendu comme l’une des formations favorites de ce Championnat du Monde Juniors, l’Equipe de France n’a pas réussi son coup ce samedi, malgré une course offensive. "On a fait la course que l’on devait faire", confie à www.directvelo.com, un Pierre-Yves Chatelon forcément déçu. "Il y a eu deux moment clefs pour nous. Tout d’abord, la chute d’Elie Gesbert qui nous a coûté beaucoup. Il était l’élément central de l’équipe avec Franck Bonnamour. Peut-être le seul capable d’accompagner Mathieu Van der Poel (Pays-Bas) dans ses démarrages. Le deuxième, ça a été le moment où Franck n’a plus été capable de suivre Van der Poel dans l’ascension. Il ne lui a vraiment pas manqué grand-chose. Finalement, le scénario de course a été pratiquement le même que celui des Espoirs, lorsque Julian Alaphilippe a été décroché par Matej Mohoric dans la dernière difficulté."

Comme la veille chez les Espoirs, les coureurs français se sont découverts très tôt ; trop tôt ? "On savait que si l’on attendait trop longtemps, les sprinters allaient passer et se disputer le titre. Personne n’avait de réelle pointe de vitesse dans l’équipe, si ce n’est Elie Gesbert. Etant donné qu’il n’était plus là dans le final, nous n’avions absolument rien à espérer d’un sprint. C’est pour ça que Franck est sorti assez tôt " Finalement, Franck Bonnamour a dû se contenter de la vingtième place. Et il est le seul représentant français dans le Top 40. "Cela s’explique encore une fois par le fait que l’on ait été très offensifs. Si les gars étaient restés dans les roues toute la journée, ils auraient peut-être pu accompagner les meilleurs jusqu’au bout, et jouer une place dans le Top 10, mais pas plus. Or, nous avons couru uniquement pour gagner."

Quant au parcours, il laisse quelques regrets au sélectionneur de l’Equipe de France : "La première partie de course, hors du circuit et toute plate, nous a peut-être fait défaut. J’aurai préféré que l’on attaque directement sur le circuit car là, les sprinters ont pu garder beaucoup d’énergie durant de nombreux kilomètres. Maintenant, il n’y a pas d’excuses à avoir. C’était quand même l’un des Mondiaux les plus difficiles de ces dernières années." Habitués à briller aux Championnats du Monde ces dernières années, les Juniors français rentrent donc cette fois-ci les mains vides "mais avec beaucoup d’expérience. Parfois, ce sont les échecs qui servent le plus."

Crédit Photo : www.toscana2013.it
 

Mots-clés