Loïc Chetout : « Très déçu de ne pas aller au Gévaudan »

Loïc Chetout (Naturgas Energia) a été victime d’une chute la semaine passée à l'occasion d'une course en Espagne. "Je me suis retrouvé coincé au moment de lancer le sprint final. Je me suis empalé dans un coureur qui venait de s’écarter", explique le Français auprès de www.directvelo.com.

Conséquence directe, son forfait pour le Tour du Gévaudan, qui devait être sa première épreuve sous les couleurs d’Euskadi et le grand objectif de sa fin de saison. "Les premiers jours, je ne pouvais même pas poser le pied par terre. J’ai attendu les différents scanners et le verdict du médecin. J’ai quand même cru que j’allais pouvoir participer. Finalement, j’ai toujours une grosse contracture au mollet droit. Or, aller au Gévaudan pour ne rien faire, ce n’est pas pour moi. Je suis très déçu, car j’avais à cœur de montrer de quoi j’étais capable aux dirigeants d’Euskadi", confie le stagiaire de l'équipe continentale.

Mais pas seulement. Le coureur âgé de 21 ans espérait aussi se faire remarquer dans l’Hexagone : "Les équipes françaises n’ont pas souvent l’occasion de me voir courir. On ne me connaît pas très bien ici. Du coup, j’ai du mal à me vendre. Le Tour du Gévaudan était donc l’occasion rêvée pour me montrer, surtout en fin de saison. C’est pour ça que j’ai les boules."

Il faut dire que Loïc Chetout est toujours dans l’inconnu pour 2014, et après trois saisons au Pays basque, il se dit prêt à revenir courir en France. "Ce n’est pas exclu. J’attends aussi une réponse d’Euskadi, mais pour l’instant je suis dans le flou le plus total", dit-il.

A la recherche d’une équipe pour l’an prochain, Loïc Chetout pourra toujours faire valoir un palmarès enrichi de cinq succès cette année. "2013 reste une très belle saison pour moi. Je me suis investi comme jamais, j’ai fait le métier à 200%. Et j’ai été récompensé par de bons résultats." Notamment sur la Coupe d’Espagne, dont il a été le leader avant de finalement prendre la quatrième place finale. "Ce n’était pas un objectif au début, mais ça l’est devenu au fil des manches. Le classement final s’est vraiment joué à peu de choses, c’était très disputé", assure-t-il.

Des résultats suffisants pour décrocher un premier contrat professionnel ? "Le cyclisme connaît une période délicate depuis plusieurs années maintenant. Beaucoup de professionnels vont se retrouver sur le carreau cet hiver. Ça laisse encore moins de place à un coureur comme moi, qui court en Espagne. Je garde malgré tout espoir. Et puis, j’ai également démarché des équipes françaises amateurs."

Crédit Photo : Pascal Baudron
 

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