Attention, pas de méprise, Pascal Harnois ne prélève pas 30 % sur les primes de ses équipiers du VC Pays de Loudéac. Non, le coureur de Loudéac et ses deux jambes de 39 ans chacune, ont rapporté 30 % des points de son club en Coupe de France DN2 (72 pts sur un total de 243). Il est même 16e au classement individuel officieux.

Avec son expérience, Pascal Harnois sait cibler ses objectifs en rapport avec ses qualités. "Je me focalise plus sur les classiques et en particulier sur les manches de Coupe de France que sur les courses par étapes, où je récupère moins bien avec l'âge", explique-t-il à www.directvelo.com. Et celui que Vincent Ragot appelle affectueusement "Papa Tout à droite" était sur le bon braquet pour chaque manche de Coupe de France qui correspondait à son profil : 17e de la Vienne Classic, 11e du Grand Prix de Gamaches et 16e du Grand Prix Christian Fenioux.

Pour faire sa place et marquer les points précieux pour son équipe, le coureur du club costarmoricain reconnaît : "Il ne faut pas avoir peur dans le final. Autant je ne prends pas de risque pendant la course pour remonter dans les virages comme font certains, autant je me lâche dans un sprint."

Le meilleur marqueur du VC Pays de Loudéac ne tire pas pour autant la couverture à lui : "Je me mets au service de l'équipe. Le club passe avant mes résultats personnels". Et peu importe s'il n'a plus levé les bras depuis quatre ans.

Le "gâs d'Loudia" est très attaché à son club lui qui vit et travaille dans le Pays de Loudéac. "Je travaille dans la maintenance des établissements de la Communauté de Communes du Pays de Loudéac." Cette collectivité territoriale fait beaucoup pour le vélo : le vélodrome de Loudéac, le nouveau siège du comité, Bretagne, c'est elle.

Pour préparer ses objectifs, Pascal Harnois doit donc concilier travail et vélo, sans oublier son péché mignon : la gourmandise. Fabien Le Coguic son équipier connaît même son plat préféré : "la côte de boeuf au barbecue !"

Le coureur de 39 ans a un bon moyen de ne pas prendre de kilos superflus. "Avant le Fenioux, j'ai fait du volume à l'entraînement. Je m'affûte en roulant. Et puis si je faisais un régime trop strict, entre mon travail et le vélo, je pense que ce serait contre-productif", analyse-t-il.

Même pendant ses vacances, il s'entraîne et fait parfois de belles rencontres. Cette année à Nice, Pascal Harnois a roulé une heure et demie avec Nicolas Roche. Ses équipiers ont remarqué que, depuis cette sortie commune, le coureur de Saxo-Tinkoff marche comme un avion : 5e à Saint Sébastien et victoire d'étape à la Vuelta. Le coureur de Loudéac porte chance.

Il a déjà prévu de continuer de courir encore une année en 2014. Ensuite il raccrochera. Monsieur 30% aura 40 ans.

Crédit Photo : www.directvelo.com