Néo-pros : Le point avec Tim Wellens

Tim Wellens (Lotto-Belisol), qui a terminé il y a peu à la huitième place du Tour de Wallonie (2.HC), revient pour www.directvelo.be sur son passage au sein de l’élite, et notamment sur son éclosion survenue lors du dernier Criterium du Dauphiné-Libéré. Entretien.

« Le bilan est vraiment satisfaisant pour cette première partie de saison. J’ai eu d’excellentes sensations d’entrée sur le Tour Down Under en Australie. J'ai pris Je prends une bonne cinquième place sur la deuxième étape, en finissant dans la roue du vainqueur final de l’épreuve, Tom Jelte Slagter. Ensuite, j’ai disputé quelques épreuves en Espagne, notamment le Tour de Catalogne où j’étais au service de notre leader, Jurgen Van Den Broeck. Je devais participer au Tour d'Italie, mais des pépins physiques m’en ont malheureusement empêché. J’aurais voulu découvrir une épreuve de trois semaines, mais ce sera pour l’année prochaine. Cela m’a permis de me reposer un peu et d’arriver plus frais sur le Critérium du Dauphiné-Libéré. 

« PLUS DE RESPONSABILITES DEPUIS LE DAUPHINE »

Sur le Dauphiné, j’avais un rôle d'électron libre et je me suis glissé dans les échappées. Je me suis retrouvé en position pour gagner plusieurs étapes, mais je n’y suis pas arrivé. Ce Dauphiné m'a cependant permis de me révéler au grand public, mais aussi d’obtenir des garanties et plus de confiance au sein de mon équipe Lotto-Belisol. A la fin du Dauphiné, je connaissais mon programme de fin de saison alors que ce n’était pas le cas une semaine avant. J’ai aussi plus de responsabilités avec notamment mon rôle de leader sur le Tour de Wallonie.  Je venais sur l'épreuve belge pour remporter le classement du meilleur jeune, voir plus. Cela s’est joué à peu de choses. Olivier Chevalier a remporté ce classement car il a terminé à de meilleures places que moi tout au long de l’épreuve. Il le mérite, il m’a vraiment impressionné sur l’arrivée au Mur de Thuin. Personnellement, c’est une petite déception, mais je suis heureux de mon niveau et content de ce Top 10 final.

« LA CATALOGNE, QUELLE DECEPTION ! »

Comme je l'ai dit précédemment, je n'ai pas pu participer au Tour d'Italie, contrairement à ce qui était prévu. Cela a été une grosse déception pour moi. Malheureusement, j’avais une blessure au genou et avec les dirigeants, nous avons décidé de ne pas prendre de risques. Je suis encore jeune, j’aurai l’occasion de découvrir les grands tours la saison prochaine. Finalement, la grosse déception de cette année, ce n'est pas mon forfait pour le Giro, mais l l'arrivée à Barcelone sur la dernière étape du Tour de Catalogne. J’étais en tête avec trois autres coureurs, dont Thomas De Gendt. Nous allions jouer la victoire d’étape, lorsque j'ai été victime d'une crevaison à trois kilomètres de l'arrivée. C'était vraiment frustant, et une grosse déception. Je ne dis pas que j'allais gagner l'étape; Thomas De Gendt était très fort, mais j’aurais vraiment voulu lutter pour la victoire d'étape. 


« JOUER UN ROLE SUR LES EPREUVES D'UNE SEMAINE »


L’adaptation au sein de ma formation a été parfaite, même mieux que je ne l’espérais. C’est une saison où je peux me consacrer pleinement au cyclisme. Je ne dois plus penser à mes études en électronique. Le VTT continue de m'apporter énormément. Je suis plus agile sur mon vélo et assez calme en descente. Mais le VTT permet aussi d’aller plus loin dans la souffrance, de repousser son seuil et ses limites. J'espère avoir la chance de briller sur le Tour de France à l'avenir. Je dois encore voir jusqu’où je peux aller sur trois semaines. Pour l’instant, je me concentre sur les épreuves d'une semaine, telles que le Tour de Catalogne, le Tour de Pologne ou le Tour de Wallonie. Je sais que je peux y jouer un rôle les prochaines saisons. J’aime bien les courses assez dures et où ça grimpe évidemment. Mais pour vraiment y briller, je dois travailler ma constance. Je ne suis pas assez régulier, mais je n’ai que 22 ans, cela viendra avec les années. En cette fin de saison, je vais disputer les deux épreuves canadiennes et j’espère m’y distinguer. Les circuits sont très durs, ce sont de très belles courses, comme je les aime. Ce sera un réel objectif. Pour l’an prochain, je ne sais pas encore mon programme mais je pense qu’il sera similaire à celui de cette année. Avec, je l'espère, un Grand Tour en plus dans les jambes ! »

Crédit Photo : Martine Lainé
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Tim WELLENS